— Né le 18 décembre 1825 à Brück, diocèse de Trèves, Michael Müller entra chez les rédemptoristes à Saint-Trond (Belgique) le 8 décembre 1847. Il y fit ses voeux le 8 décembre 1848. Ayant à peine commencé ses études de théologie à Wittem (Pays-Bas), il fut envoyé aux États-Unis, où il arrivait le 19 mars 1851. Il fut ordonné prêtre le 26 mars 1853 à Philadelphie par son confrère saint Jean-Népomucène Neumann. Nommé préfet des étudiants à Cumberland en 1854, il devint, le 19 mai 1857, supérieur et maître des novices à Annapolis. Il fut ensuite supérieur à Baltimore (1865-1868), Chicago (1877-1880), Saint-Louis (1880-1884), Pittsburgh (1884-1887) ; il fut aussi conseiller provincial (1865-1868, 1875-1877, 1880-1884). Il mourut le 28 août 1899 à Annapolis. Müller a beaucoup écrit et publié. Sa production littéraire est prolixe et se répète. Il emprunte largement à saint Alphonse, aux Pères de l'Église, à saint Thomas. La base théologique de ses oeuvres est généralement assez solide et la présentation populaire leur a permis une large diffusion. Citons : Prayer, the Key of Salvation, Baltimore, 1868 (même le titre manifeste la dépendance de saint Alphonse) ; — The Blessed Eucharist our greatest Treasure, Baltimore, 1868 ; — Our Lady of Perpetual Help, Baltimore, 1872 ; — The Prodigal Son, or the Sinner's Return to God, New York, 1874. Quelques livres ont un caractère catéchétique, mais la plupart sont des traités ascétiques, pour les prêtres (The Catholic Priest, Baltimore, 1872 ; The Catholic Priesthood, 2 vol., New York, 1885), pour les religieux (The Golden Rule, Baltimore, 1871 ; The Religious State, Baltimore, 1872), mais surtout pour l'ensemble du peuple chrétien : ces derniers ouvrages sont généralement marqués d'un fort accent apologétique. Son ouvrage Familiar Explanation of Catholic Doctrine for the Family and more advanced Students (2 vol., Baltimore, 1875), où il affirmait que ceux qui meurent en dehors de l'Église catholique ne sont pas sauvés parce qu'ils n'ont pas la foi divine, donna naissance à une controverse qui ne se termina qu'en 1888 par l'interdiction faite à Müller par le supérieur général de répondre...

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