— Né à Vieugy, au diocèse d'Annecy, le 20 août 1884 dans une famille très chrétienne, Francis Mugnier fit ses études au petit séminaire Sainte-Marie de La Roche, puis au grand séminaire d'Annecy, enfin à l'Institut Catholique de Paris où il prépara la licence de Lettres. Ordonné prêtre le 9 juillet 1911, Mugnier fut d'abord vicaire à Collonges-sous-Salève puis à Faverges ; du vicariat il passa à l'enseignement, durant cinq ans au collège de Thônes. Nommé directeur au grand séminaire d'Annecy le 1er octobre 1919, il y enseigna la morale jusqu'à sa mort, le 19 avril 1949.
Mugnier est un auteur fécond mais peu original. Directeur spirituel de nombreux prêtres et religieuses, il a traité, d'une manière très classique pour l'époque, de la nature du sacerdoce (Le Sacerdoce, Paris, 1929) et du problème de la vocation sacerdotale (Petit Manuel théologique et pratique de la vocation, 1928 ; La liberté de la vocation, 1934). Il prolongea les réflexions de sa thèse de doctorat Souffrance et Rédemption (Paris, 1925) dans La Passion de Jésus-Christ d'après S. Thomas d'Aquin (1932) et La Compassion de Marie (1934). Parmi ses autres ouvrages, relevons encore Toute la vie sanctifiée (1940) où il développe le thème du devoir d'état à l'aide des écrits de François de Sales, dont il possédait une connaissance approfondie,
Mugnier a donné deux articles au DS : Abstinence (t. 1, col. 112-113) et Cléricature (t. 2, col. 963-972).
Revue du diocèse d'Annecy, 1949, p. 265-273. — VS, t. 14, 1926, p. 216-218.
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