— Né à Hrašče, dans la banlieue de Zagreb, le 30 avril 1694, Juraj Mulih fit ses études secondaires au collège des jésuites de Zagreb, puis il entra au noviciat de la compagnie de Jésus à Vienne (1714). Après ses études de philosophie à Trnava (1716-1719) et trois années de régence au collège de Zagreb (1719-1722), il fait sa théologie à Trnava (1722-1726) et sa troisième année de noviciat à Banjska Bistrica (1726 /27). Toute sa vie active sera celle d'un missionnaire populaire dans les territoires parlant croate (hormis ceux qui sont sous la domination turque) : Croatie, Slavonie, et auprès des émigrés croates en Hongrie et en Autriche. Il missionna aussi auprès des orthodoxes de ces régions avec l'autorisation de leur hiérarchie. Les missions populaires de Mulih, parfois accompagnées de retraites spirituelles, apportèrent un renouveau assez remarquable de la vie chrétienne parmi le peuple croate. Parlant les trois langues de ce peuple, doué d'un sens étonnant de l'adaptation aux besoins des populations, Mulih réussit à allier les méthodes apparemment opposées d'un François Régis † 1640 et d'un Paolo Segneri † 1694. Son influence ne fut pas seulement religieuse, mais encore culturelle : il lutta contre l'analphabétisme par la création d'écoles ; il composa des cantiques et des chansons d'inspiration chrétienne, etc. Nommé missionnaire apostolique, aimé de tous, estimé par la hiérarchie, la noblesse et le clergé, Mulih mourut soudainement après avoir chanté le Te Deum, le 31 décembre 1754. On a retrouvé vingt-sept ouvrages imprimés de Mulih, qui sont tous écrits en fonction des missions populaires. On peut les classer en trois séries : onze catéchismes, onze livres de prière (avec une paraphrase du Missel romain) et de conseils pour la vie chrétienne et dévotionnelle, et enfin cinq manuels pour les missions. Les plus caractéristiques sont : Poszel apostolszki (Le missionnaire apostolique ; 2 vol., Zagreb, 1742) ; — Skola Kristusseva (L'école du Christ ; 1744) ; — Nebeszka hrana (L'aliment céleste ; 1748 ; 6 éd.) ; — Duhovna pisanicza, Xenium natalicium… (1754). Grâce à des bienfaiteurs, Mulih distribuait des milliers d'exemplaires de ces ouvrages au...

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