Auteur : Jacques GADILLE.
 
Tome 10 - Colonne 1836
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Titre de l'article : MULLOIS (JACQUES-ISIDORE), prêtre, 1811-1870.
Début de l'article :
— On ne connaît guère la biographie de Mullois. D'origine sans doute parisienne, entré prêtre dans la compagnie de Jésus où il vécut quelques années (1842-1846 ou 1847), l'abbé Mullois connut une certaine notoriété : missionnaire apostolique, premier chapelain de Napoléon III (1853), chanoine de Saint-Denis, il fut de la dizaine (chiffre donné par lui-même) de prêtres de la capitale qui s'intéressèrent à la classe ouvrière. Il mourut en 1870. Sa conception de l'action sociale chrétienne se limite aux visites, à l'aumône en nature, à la charité individuelle ; elle cherche aussi, bien sûr, à favoriser l'accomplissement des devoirs religieux tout comme à faire connaître et à soutenir les oeuvres alors existantes (cf son Manuel de charité, Paris, 1851 ; La charité et la misère à Paris, 3 vol., 1854-1857). L'une des formes les plus originales de cet apostolat fut l'usage des moyens de communication ; outre la parole — il consacre plusieurs ouvrages à la prédication (vg Cours d'éloquence sacrée populaire, 6 vol., 1853-1860) —, Mullois se sert de la presse (fondation de l'hebdomadaire Le Messager de la charité) et surtout de l'édition populaire à bon marché, tracts, etc ; il lança la collection « Bibliothèque de tout le monde » (62 titres en 1868), brochures de petit format, vendues cinq ou dix centimes, qui offraient de brefs exposés d'apologétique populaire. Il édita, habituellement à Paris, des recueils plus importants comme le Petit Chemin de croix (1858), Mois de Marie (1858), Visites au Saint-Sacrement (1863), Journée du Chrétien (1863) ou Une vie de saint pour chaque dimanche (1858). Son effort de différenciation selon les milieux mérite d'être signalé : son Livre des classes ouvrières et des classes souffrantes (1852 ; 28e éd., 1863) s'adresse surtout aux artisans à domicile, alors que le Livre des habitants des campagnes (1858 ; 9e éd., 1865) donne aux paysans des conseils pour la vie chrétienne comme aussi dans le domaine pratique, voire technique. Quant au Livre des familles chrétiennes (1855), il est comme la synthèse de...

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