Auteur : Irénée NOYE.
Tome 6 - Colonne 139
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Titre de l'article : GAUCHAT (GABRIELLE), visitandine, 1746-1805.
Début de l'article :
— Gabrielle Gauchat naquit à Saint-Domingue le 24 janvier 1746, mais fut amenée en France dès l'âge de quatre ans. Guidée par son oncle Gabriel Gauchat (cfsupra), elle entra à la Visitation de Langres en 1767. Le calendrier qu'elle a dressé des grâces reçues mentionne, après diverses retraites, « la retraite sans fin 1775 ». Mais la ferveur de sa vie religieuse allait trouver un stimulant nouveau dans les persécutions. Expulsée en 1792, elle a tenu le
Journalspirituel de ses épreuves, du 29 septembre 1792 au 29 juin 1795, consignant les conditions concrètes de la survie du catholicisme dans sa petite ville, et l'activité d'une association de dévotion aux pires heures de la Révolution. A partir de 1796, elle s'adonna aux oeuvres de charité à Langres ; en 1803, elle fut admise, sous le nom de soeur Benoît, parmi les religieuses de la Trappe de Choisy, qu'elle suivit à Yerres (Seine-et-Oise), où elle mourut le 25 février 1805. Seul, son
Journala été publié, avec quelques retouches, par l'abbé Godard, sous le titre :
Journal d'une Visitandine pendant la Terreur(Paris, 1855) ; l'ouvrage est complété, outre une copieuse introduction, de
penséeset de
lettres.Ses autres écrits sont conservés au grand séminaire de Langres, dans une copie du 19
esiècle :
Pensées et paroles consolantes ; Le rendez-vous du Sacré-Coeur de Jésus ; Recueil de pensées ; Petits dialogues entre Jésus-Christ et l'âmesur l'usage de l'affliction et des croix ; Retraite de 1796. Plus considérable, le
Dôme de l'amour divinest une représentation allégorique de l'édifice des vertus chrétiennes et de leur couronnement qui est la charité. Enfin, le même séminaire conserve un recueil autographe, désigné soit sous le titre de
Flambeau, soit sous celui
De l'image ou miroir ardent; c'est une suite de 26 aspirations (des listes du 19
esiècle parlent de 75 aspirations en 2 cahiers) sur le thème du péché et de la mort ; dans une forme plutôt oratoire qui contraste avec le dessin fruste de chaque emblème correspondant, ces méditations traduisent l'émoi de l'âme qui ressent vivement...
[...]
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