— Alfonso Muzzarelli, issu d'une noble famille bolonaise transplantée à Ferrare au 16e siècle, naquit dans cette ville le 22 avril 1749. Élevé comme ses frères au collège Cicognini tenu à Prato par les jésuites, il entra dans la compagnie de Jésus à Bologne le 20 octobre 1768. Il enseigna les lettres dans cette ville et à Imola, et avait commencé sa théologie à Reggio Emilia quand survint la suppression de la compagnie (1773). Pendant deux ans, il acheva sa théologie ; ordonné prêtre pour le 1859 diocèse de Ferrare, fait chanoine par l'évêque, le cardinal A. Mattei, il s'occupa spécialement de l'éducation de la jeunesse, notamment dans la congrégation de saint Crispin. Entravé par l'hostilité de certains jansénistes, il accepta l'offre que lui fit Onofrio Bevilacqua, recteur du collège des nobles de Parme, lui aussi ancien jésuite, d'y devenir directeur spirituel. Cependant la réputation d'écrivain de Muzzarelli avait atteint Rome ; il y fut appelé en 1803 comme théologien de la Pénitencerie. En plus de son office, il s'occupa de la postulation de la cause du jésuite François de Hiéronymo, de l'oratoire du Caravita, de prédication, en particulier de retraites selon les Exercices ignatiens, et de l'éducation de la jeunesse. Muzzarelli fut arrêté le 31 août 1809, lors de l'occupation de la ville par les français, dans la résidence du Gesù où il vivait avec d'autres anciens jésuites. Emprisonné quelques semaines à Civitavecchia, il fut assigné à résidence forcée à Reims, d'où il put bientôt gagner Paris ; c'est là, près du couvent des Dames de Saint-Michel, rue Saint-Jacques, qu'il mourut le 25 mai 1813. Muzzarelli commença par publier des écrits d'allure poétique et pédagogique. Bien qu'il soit resté adonné aux recherches intellectuelles (langues, droit, mathématique, littérature), ses soucis de prêtre orientèrent l'essentiel de son activité d'écrivain vers des études et des publications d'ordre apologétique, canonique, liturgique et spirituel. Pour l'histoire de la théologie, son nom est surtout attaché à des écrits apologétiques, dans le sillage de Fr. Ant. Zaccaria. Relevons le plus important, Il buon uso della logica in materia di religione (3 vol., Ferrare, 1787, puis...

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