Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 11 - Colonne 2
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Titre de l'article : NABYUD DE DABRA SIHAT, moine éthiopien, 14e siècle.
Début de l'article :
— Tout ce que nous connaissons de Nabyud est tiré de l'ouvrage d'un moine du même monastère qui recueillit ses Visions et conseils ascétiques ; éd. du texte éthiopien et trad. française par Robert Beylot, CSCO 377 et 378, Louvain, 1976 (d'après deux mss : Paris B.N. Éth. 125, f. 165vb-218ra, 15e s. ; British Museum ms Or. 736, f. 132ra-162ra, fin 16e s. ; un autre ms est conservé au monastère de Gunda Gundè, en Éthiopie). Nabyud était abbé d'un monastère d'environ 350 membres, situé à Dabra Sihat, près d'Asmara, dans le nord de l'Éthiopie ; confié très jeune aux moines, il mourut à 67 ans passés, probablement dans la seconde moitié du 14e siècle. Après une introduction qui présente brièvement le personnage et l'essentiel de sa doctrine monastique (exigence de l'amour mutuel, d'après Jean 13, 34-35 ; puis brève instruction spirituelle en commentant le Pater), l'ouvrage, comme l'indique le titre, se divise en deux parties. La première rapporte deux visions. Celle de trois groupes de colombes figure la distinction entre moines excellents, moines médiocres et moines mauvais (littéralement : moines des temps anciens, des temps intermédiaires, des temps actuels) ; les colombes du premier groupe ne sont nullement affectées par « la mer du monde », les secondes en sortent blessées mais peuvent guérir par la pénitence, les troisièmes sont irrémédiablement condamnées (p. 4-9 ; nous renvoyons à la pagination de la traduction française, qui donne en marge la pagination de l'éd. du texte éthiopien). Ensuite la vision de deux jardins : dans le premier, les bons moines se nourrissent abondamment d'un arbre qui porte feuilles et fruits ; dans le second, les « moines pour la montre », c'est-à-dire seulement en apparence, ne peuvent se nourrir d'un arbre qui porte bien des feuilles, mais non des fruits (p. 9-13). La seconde partie groupe une longue série de conseils ascétiques, où les répétitions ne manquent pas, et qui présentent de nombreux parallèles avec le Livre des Jardins ou Patericon éthiopien (conservé par les mêmes mss, au début ; éd. et trad. latine par V....

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