— Né à Paris le 20 mars 1696, François Gaultier fit ses humanités au collège des Quatre-Nations. Après avoir exercé quelque temps le commerce, il entre au séminaire Saint-Magloire et reçoit l'ordination sacerdotale. Il occupe plusieurs postes de vicaire dans les paroisses parisiennes, puis est nommé par le cardinal de Noailles curé de Savigny-sur-Orge en 1728, charge qu'il remplit cinquante-deux ans. Malade, il démissionne au début de 1780, se retire à Paris sur la paroisse de Saint-Jacques du Haut-Pas, où il meurt le 9 octobre 1780. « Bon curé attaché à l'Appel », dit de lui l'auteur de sa notice nécrologique dans les Nouvelles ecclésiastiques ; il fut lié à des jansénistes comme Caylus, évêque d'Auxerre, J.-J. Duguet, L.-F. Boursier, d'Étemare ; J. Cadry vint finir ses jours à Savigny. Gaultier envoya une lettre d'approbation au synode d'Utrecht de 1763. Le curé de Savigny publia anonymement : Traité 144 contre les danses et les mauvaises chansons (Paris, 1769, 1785 ; Lyon, 1821) ; — Traité contre l'amour des parures et le luxe des habits (Paris, 1779 ; 1780, 2e éd. revue) ; — Réflexions chrétiennes sur les huit béatitudes (Paris, 1780) ; — Réflexions sur les « O » de l'Avent (Paris, 1780) ; ces deux ouvrages furent préparés par Gaultier pour l'impression, mais parurent après sa mort ; — Instructions familières pour les dimanches et fêtes de l'année (2 vol., Paris, 1784), qui ne concernent que les temps de l'avent, de Noël et de l'Épiphanie ; les Nouvelles ecclésiastiques précisaient en 1781 que Gaultier laissait manuscrits de nombreux volumes de prédication concernant toute l'année liturgique ; les deux volumes des Instructions familières sont le début de ces manuscrits (cf t. 1, Avis). Les trois derniers ouvrages cités intéressent la spiritualité, mais se ressentent du jansénisme de leur auteur. D'un style clair, ces livres ont l'intérêt de n'être qu'un commentaire de l'Écriture à l'aide des Pères, qui sont largement utilisés. Gaultier suit l'interprétation de saint Augustin dans son ouvrage sur les béatitudes (cf DS,...

[...]