Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 11 - Colonne 59
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Titre de l'article : NAVARRE (NICOLAS), prêtre, fin 17e-début 18e s.
Début de l'article :

— Nous ignorons presque tout de ce Nicolas Navarre. Il est docteur en théologie de la Sorbonne en 1672 ; en 1698 ou 1699, il signe la consultation des docteurs de Paris sur l'Explication des Maximes des saints censurant Fénelon (cf. Correspondance de Bossuet, éd. Ch. Urbain et E. Levesque, t. 11, Paris, 1920, p. 469). Dans le dernier de ses livres, en 1710, il est dit « ancien chanoine et théologal d'Arras ». On ignore la date de sa mort.

Après un Sermon pour la conservation de la personne du Roy (Paris, 1674), Navarre, beaucoup plus tard, donne un Abrégé des maximes de la religion chrétienne ou Explication… des huit béatitudes (Paris, 1701) sans originalité ni profondeur, et une Retraite de dix jours pour les religieuses et autres personnes de piété (Paris, 1710) qui offre cette particularité que seize des vingt 60 méditations proposées traitent de la mort (les quatre dernières, de la charité) ; suivent des examens, sentiments et pratiques diverses. Les points de méditation donnent un enseignement élémentaire ; ils sont suivis d'une prière et de la proposition de quelques lectures (ordinairement tirées de la Bible). Les divers examens (p. 251-312) concernent davantage les règles et règlements que les trois vertus théologales. Navarre prône la communion fréquente et même quotidienne (p. 163-166). Aucune doctrine spirituelle n'apparaît chez lui ; il exploite et diffuse le bien commun de la vie chrétienne de son temps ; relevons cependant son enseignement sur l'amour, don du Saint-Esprit (p. 232-236).

Y. Poutet, Les docteurs de Sorbonne au 17e siècle, dans Divus Thomas (Plaisance), t. 81, 1978, p. 308.

André DERVILLE.

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