Auteur : Frieder SCHULZ.
Tome 11 - Colonne 63
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Titre de l'article : NEANDER (JOACHIM), poète réformé, 1650-1680.
Début de l'article :
— Joachim Neander naquit en 1650 à Brême ; il était fils d'un professeur de latin dans un collège. Il fut élève du collège puis, à partir de 1666, du « Gymnasium illustre» de sa ville natale, où il étudia la théologie réformée. La prédication du curé Undereyck, influencée par J. Cocceius et J. de Labadie, suscita chez lui une transformation intérieure et Undereyck devint son père spirituel. Neander accompagna en qualité de précepteur les fils d'une famille de négociant de Francfort qui allaient faire leurs études à Heidelberg. En 1674, il fut nommé recteur de l'école de la paroisse réformée de Düsseldorf. A l'exemple d'Undereyck il y organisa des groupes privés et entra de ce fait en conflit avec le
presbyteriumde la communauté, si bien que la prédication lui fut interdite. En 1679 il prit à Brême un poste auxiliaire de prédicant qui devenait libre. C'est là qu'il mourut le 31 mai 1680. L'importance de Neander tient à ses cantiques, parus à Brême en 1680, qui sont présentés comme un « exercice de foi et d'amour, soutenu par des chants simples d'union et des psaumes d'action de grâce…, à lire et à chanter en voyage, chez soi ou lors de divertissements de plein air entre chrétiens ». On ne peut nier qu'on y trouve l'influence de la « Föderal-theologie » du théologien bibliste réformé J. Cocceius (1603-1669) et du réformateur séparatiste J. de Labadie (DS, t. 9, col. 1-7). Leur thème caractéristique est la royauté de Dieu devant laquelle l'homme reconnaît son péché et son néant, et dont en même temps il chante la louange. Bien qu'ils n'aient pas été composés pour être des cantiques chantés dans les églises, les cantiques de Neander trouvèrent bientôt place dans les recueils de chants de l'Église réformée, qui ne contenaient guère que les
Psaumeset qu'ils enrichirent. Plusieurs d'entre eux, dont Neander composa aussi partiellement la musique, appartiennent jusqu'à nos jours au fond permanent du répertoire de l'Église évangélique ; le plus connu, «
Lobe den Herren, den mächtigen König», a été repris également dans le livre de chants catholique pour les pays de langue allemande (
Gotteslob, n. 258).
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