— Jean Neeffs naquit à Malines, dans une famille noble, fils de Pierre et de Barbe Mompeliers dite Suys. Son frère Rombaut était échevin de sa ville natale. Entré chez les augustins à Malines en 1594, Jean fit sa profession le 9 juin 1595. Le 14 avril 1595 il soutint ses thèses devant le chapitre provincial de son ordre, tenu à Enghien, et obtint le grade de bachelier en théologie. Peu après son ordination sacerdotale (1600), il fut nommé sous-prieur du couvent de Malines et en 1610 maître des novices. Plusieurs fois il fut prieur (Bruges, 1611-1613 ; Hasselt, 1616-1625 ; Louvain, 1632-1634 ; Anvers, 1634-1637 ; Malines, 1637-1638), définiteur (1611, 1643, 1649) et recteur de la province (1630, 1637). Dès octobre 1625 jusqu'en 1628 (succédant à G. Maigret, DS, t. 10, col. 101-102), il fut provincial de la Provincia Belgica, qui comptait alors 800 membres dans 45 couvents situés en Belgique, Hollande, Allemagne et France. Continuant la prudente direction de son prédécesseur, Neeffs fit preuve de fermeté et de discernement dans le maintien de la discipline et dans la stimulation de la vie spirituelle, plus spécialement en ce qui concerne la formation des novices et des scolastiques. Afin d'obtenir plus d'uniformité et, partant, un progrès plus poussé dans l'éducation des novices, il procéda à la réunion des novices de tous les couvents dans une seule maison de formation. Il décréta aussi que toutes les communautés observeraient chaque jour un temps de méditation après les matines et un autre après les compiles. A Neeffs revient également l'honneur d'avoir été le grand promoteur de l'enseignement augustinien dans les Pays-Bas méridionaux. A peu près six mille élèves reçurent alors leur éducation dans les collèges dirigés par les augustins belges. Étant prieur du couvent de Hasselt, grâce à ses efforts le collège devint un des plus florissants du pays. Ce fut aussi lui qui en 1616, donna l'habit augustinien à Jean Mantelius, le futur historiographe de cette ville et de la région. Pendant qu'il était définiteur et visiteur, Neeffs fut impliqué dans une très pénible controverse concernant la participation des délégués conventuels au chapitre provincial (1645). Quand l'agitation autour du livre de Jansénius commença à se faire sentir, Neeffs apposa sa signature à une lettre qui...

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