Auteur : Gebliart (C. P.) VOORVELT.
 
Tome 11 - Colonne 83
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Titre de l'article : NEERCASSEL (JEAN DE), évêque, 1626-1686.
Début de l'article :
— Jean de Neercassel naquit, selon les plus récentes recherches, en 1626, à Gorinchem, d'une famille bourgeoise aisée. Son père, Geoffroi de Neercassel, était brasseur ; sa mère, Michelina van Wevelinchoven, était apparentée à de grandes familles hollandaises. Jean grandit dans un milieu où le calvinisme était favorisé par les autorités et où le catholicisme était interdit ou tout au plus toléré. Il fit ses humanités chez les croisiers de Sainte-Agathe, près de Cuyk (Brabant), et la philosophie à Louvain. A dix-neuf ans, il entra dans l'Oratoire à Paris et reçut sa formation théologique à Saumur. Il y fit tant de progrès qu'il figura dans le corps des enseignants pour l'année d'études 1647-1648. En 1650, ses supérieurs le chargèrent d'enseigner la philosophie à ses jeunes confrères de Paris. Cette incorporation à l'Oratoire, sa formation théologique dans le milieu bérullien et son long séjour à Paris firent qu'il sortit de France imprégné de la spiritualité bérullienne. En 1652, il fut ordonné prêtre et désigné comme professeur de théologie au séminaire archiépiscopal de Malines. Mais dès 1653, le vicaire apostolique de la mission de Hollande, Jacques de la Torre, l'appela dans ce pays et se l'attacha comme un de ses grands vicaires. Après la mort de de la Torre (1662), 84 Baudouin Catz lui succéda. Neercassel lui fut donné, en même temps, comme coadjuteur avec le titre d'évêque de Castorie. L'année suivante, Catz mourut et Neercassel devint, par ce fait même, à l'âge de 37 ans, vicaire apostolique de la Mission de Hollande. Il se comporta comme un bon évêque, remplit à merveille ses fonctions sacrées, prêcha beaucoup, fit de nombreuses visites pastorales dans son vaste territoire, et exhorta son clergé et ses fidèles par d'excellentes lettres pastorales. L'exercice de sa charge fut plus d'une fois contrarié, non seulement par les tracasseries des pasteurs calvinistes, mais encore par des démêlés avec les missionnaires religieux, surtout avec les jésuites, sur des questions de juridiction et d'administration sacramentelle ; il en fut de même avec certains catholiques de l'ancienne noblesse qui usurpaient le droit dit de patronage. En 1670, il se rendit à Rome pour rendre compte de l'état de son Église et pour se défendre contre toutes sortes d'imputations....

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