Auteur : Archange HOUBAERT.
 
Tome 11 - Colonne 86
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Titre de l'article : NEERINCK (JEANNE DE ; JEANNE DE JÉSUS), fondatrice, 1576-1648.
Début de l'article :
— Jeanne de Neerinck est née à Gand le 3 août 1576 dans une famille pieuse et noble. Son père était percepteur général de Gand ; sa mère donna à ses enfants une éducation soignée, les initiant à l'abnégation et à l'amour de la solitude. A vingt-huit ans, Jeanne entra chez les Soeurs Grises de la paroisse Saint-Jacques de Gand, qui assuraient le soin des malades à domicile (1604). Elle conçut bientôt le dessein d'une vie plus contemplative, probablement sous l'influence de la rénovation de la vie religieuse féminine consécutive au concile de Trente (primat de l'oraison, clôture plus stricte, etc.). Elle fut élue supérieure en 1619 ; dans ce poste, elle ne put amener ses compagnes à accepter la clôture et donna sa démission. Pierre Marchant († 1661, DS, t. 10, col. 299-301), franciscain, promoteur ardent de la réforme des ordres religieux, habitait alors le couvent de Gand. Il aida Jeanne à fonder en 1623, avec quatre soeurs grises, un couvent de cloîtrées à Limbourg (actuellement province de Liège). Jeanne de Jésus devint ainsi la fondatrice des Pénitentes Récollectines de la réforme de Limbourg. L'afflux des vocations (32 en trois ans) amena Jeanne à ouvrir un deuxième couvent à Philippeville en 1626. D'autres suivirent : Fontaine-l'Évêque et Couvin en 1629, Liège en 1636, Aix-la-Chapelle en 1645. De son côté, Marchant amenait plusieurs autres couvents de soeurs grises à entrer dans la réforme de Limbourg (Valenciennes, 1626 ; Saint-Pierre de Gand, 1627 ; Nieuport, 1629 ; Furnes, 1632 ; Braine-le-Comte, 1640 ; Namur, 1644 ; Hondschoote, 1645 ; Bruges, 1645 ; Audenarde, 1648). Ces réformes se heurtèrent à l'opposition des municipalités de plusieurs villes qui exigeaient le maintien du service des hôpitaux et des malades ; ce service fut assuré par les soeurs converses. Les Constitutions des religieuses réformées pénitentes, rédigées par Marchant (éd. Gand, 1635), avaient été approuvées par Urbain VIII (bulle Exponi nobis, 15 juillet 1634). A sa mort (26 août 1648), Jeanne de Jésus avait fondé sept nouveaux couvents et en avait réformé neuf avec l'aide de Marchant. Les principales préoccupations de la fondatrice étaient la séparation d'avec le monde par la clôture, le renoncement et l'abnégation. Divers témoignages assurent qu'elle fut favorisée de...

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