Titre de l'article : NERSÈS DE LAMBRON (LAMBRONAC’I ; SAINT), archevêque et docteur de l’Église arménienne, 1152/53-1198.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Œuvres. — 3.
Le réformateur. — 4.
Le promoteur de l'union des Églises. — 5.
Doctrine. — 6.
Spiritualité.
La vie et l'oeuvre de Nersès de Lambron se situent en continuité de celles de son grand-oncle Nersès Šnorhali (cf. sa notice,
infra, col 134-150, qu'il convient de lire avant celle-ci) ; sa mère Šahanduxt était en effet la fille de Zôravar, frère de Šnorhali.
— Nersès naquit en 1152/3 dans la forteresse de Lambron (aujourd'hui Nemrun, ou Çamli Yayla), au nord-ouest de Tarse en Cilicie. Son père Cšin descendait d'une famille princière originaire de la région d'Arc'ax en Arménie orientale, établie en Cilicie après la chute des Bagratides (1045) ; le grand-père avait été honoré du titre de « sébaste » par l'empereur de Byzance ; la grécophilie sera toujours un signe distinctif de la politique de cette maison, en opposition avec la politique d'indépendance nationale des princes roubéniens. Il fut appelé Smbat à son baptême ; ses parents avaient fait voeu de le consacrer à la vie monastique mais changèrent d'avis lorsqu'ils virent la beauté de l'enfant ; une maladie les contraignit à le porter au monastère de Skewra pour obtenir sa guérison et à renouveler leur voeu.
Nersès reçut sa première instruction dans ce monastère aux pieds de Yovhannēs vardapet, devenu ensuite évêque. Sa première rencontre avec son grand-oncle eut lieu en 1165, lorsque celui-ci vint à Lambron après sa mission de pacification entre les princes Ošin et T'oros. Le petit Nersès l'entendit alors parler de la visite à Cov du légat pontifical Albéric et de sa rencontre avec Grigoris III et Šnorhali, comme il le dira vingt ans plus tard dans le colophon de sa traduction de la lettre d'Innocent II.
A seize ans, il fut emmené par sa mère à Hṛomklay et confié aux soins de Šnorhali, qui l'ordonna prêtre peu après en 1168/69 et lui donna son propre prénom, Nersès. Le jeune prêtre partit alors vers la Montagne Noire pour y étudier de plus près la tradition monastique des Arméniens, mais aussi celle des Grecs, Latins et Syriens. De retour à Lambron en 1172, il passa...
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