— Georg Neumark est né le 17 mars 1621 à Langensalza. De 1630 à 1640, il fut élève des collèges de Schleusingen et de Gotha. Son projet d'étudier à l'université de Königsberg échoua d'abord, car, alors qu'il s'y rendait, il fut détroussé de tout ce qu'il avait. Après d'assez brefs séjours dans différentes maisons hospitalières de l'Allemagne du Nord, il passa l'hiver à Kiel dans un grand dénuement. Ayant trouvé au printemps de 1641 un poste de précepteur, il exprima sa reconnaissance à Dieu en composant le cantique « Wer nur den lieben Gott lässt walten » (Celui qui s'abandonne au bon Dieu). En 1643 il put commencer ses études de droit à Königsberg et se fit admettre comme poète et musicien dans le cercle littéraire de Simon Dach. S'étant mis en quête d'un emploi tranquille dans son pays d'origine, il trouva en 1652 un poste de bibliothécaire à Weimar ; il devint poète de la cour ducale et membre de la « Fruchtbringenden Gesellschaft ». Il mourut le 8 juillet 1681. Les innombrables poèmes de circonstance de Neumark sont justement oubliés ; de même ses travaux en faveur des sociétés linguistiques, typiques de son époque. Deux livres de prières, formés d'emprunts à des recueils d'autres auteurs, sont les seuls écrits spirituels en prose de Neumark. Son cantique de reconnaissance confiante cité plus haut, dont la musique est aussi son oeuvre, est resté jusqu'à nos jours en vivant usage. Les livres de chants en allemand des Églises protestantes et catholiques (Gotteslob, n. 295) l'ont conservé. E. E. Koch, Geschichte des Kirchenliedes, 3e éd., t. 3, 1867, p. 410-420 ; t. 4, 1868, p. 146-147. — ADB, t. 23, 1886, p. 539-541. — K. Goedecke, Grundriss zur Geschichte der deutschen Dichtung, 2e éd., t. 3, Dresde, 1887, p. 74-77. — Realenzyklopädie für protestantische Theologie und Kirche, t. 13, 1903, p. 771. Handbuch zum Evang. Kirchengesangbuch, t. 2/1, 1957, p. 169-171. — RGG, t. 4, 1960, col. 1425. — Die Musik in Geschichte und Gegenwart, Cassel-Bâle, t. 9, 1961, col. 1399-1401. E. Pasqué, dans Allgemeine Musikzeitung, 1864, p. 409-414, 156 425-429. — F. Knauth, G. Neumark nach...

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