Auteur : Constantin BECKER.
 
Tome 11 - Colonne 156
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Titre de l'article : NEUMAYR (FRANÇOIS), jésuite, 1697-1765.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. VIE.
— Né à Munich, le 17 janvier 1697, François Neumayr commença ses classes au collège des jésuites de cette ville. Mais il en fut renvoyé, sans doute à cause de son caractère trop exubérant. Après trois ans d'études au couvent des chanoines de Saint-Augustin à Polling, il revint au collège des jésuites, et entra le 13 octobre 1712 au noviciat de la Compagnie de Jésus. Ses études à Ingolstadt s'achevèrent par une soutenance publique. Il enseigna ensuite la rhétorique dans des collèges suisses et prononça ses derniers voeux le 2 février 1730. Ses premiers travaux apostoliques consistèrent en missions populaires dans la région de Salzbourg, puis il enseigna les belles-lettres à Munich pendant dix ans. E. M. Rivière, dans la préface de son édition de l'Idea theologiae asceticae donne un ordre chronologique plus vraisemblable : 1731-1736, professeur de rhétorique, 1736-1738, prédicateur de missions populaires ; mais d'après quelles sources ? De 1739 à 1750, il dirigea la congrégation mariale de Munich. En 1743, et de 1745 à 1747, on lui confia aussi la direction du collège et lycée. Puis de 1752 à 1763, il fut le prédicateur ordinaire de la cathédrale d'Augsbourg, où son succès fut considérable. Un de ses sermons de controverse sur le probabilisme fut mis à l'Index à Rome. L'intervention du prince-électeur de Bavière fit adoucir la dureté de la condamnation romaine (29 mai 1760), lors de sa publication en Bavière le 4 juin 1760, surtout par crainte d'un soulèvement populaire en faveur d'un prédicateur aimé et apprécié (cf. B. Duhr, Geschichte der Jesuiten…, p. 126-128). Neumayr mourut à Augsbourg le 1er mai 1765. Le prémontré Sébastien Sailer prononça son oraison funèbre ; il avait déjà en 1762, pour le jubilé de Neumayr, publié une apologie de son ami, Frag : ob der… P. Fr. Neumayr… ein wahrer Gesell Jesu seie ? (74 p.), avec un « Arcus triumphalis » lui décernant les plus beaux titres. Ses contemporains ont reconnu sa piété, sa connaissance approfondie de la théologie, le caractère personnel de sa pensée. Par un labeur acharné, il a voulu rendre son savoir accessible au plus grand nombre, spécialement par la...

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