Auteur : Frieder SCHULZ.
 
Tome 11 - Colonne 159
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Titre de l'article : NEUMEISTER (ERDMANN), pasteur luthérien, 1671-1756.
Début de l'article :
— Erdmann Neumeister est né le 12 mai 1671 à Uichteritz près de Weissenfels : son père était instituteur de village. Après avoir achevé sa scolarité à Schulpforta, il étudia la théologie à Leipzig, y donna des cours sur l'art poétique et entra en 1697 au service de l'Église. Les différentes étapes de sa carrière le menèrent dans les communautés paroissiales de Bibra et de Eckartsberga, en Thuringe ; il fut ensuite diacre et prédicateur à la cour de Weissenfels, finalement prédicateur principal et surintendant à celle de Sorau (Niederlausitz), où il fit la connaissance du musicien 160 compositeur G. Ph. Telemann. De 1715 jusqu'à sa mort, le 18 août 1756, il exerça la charge de pasteur principal à l'église Saint-Jacques de Hambourg. Neumeister fut connu comme un luthérien strict, adversaire du piétisme exalté, contre lequel il polémiqua dans de nombreux écrits. Son goût et ses dons pour la poésie sa manifestèrent dans une histoire de la littérature allemande (1694) et surtout par ses quelque sept cents cantiques dont quelques-uns se trouvent encore dans des livres de chants protestants. Ses deux recueils de sermons sur la prière, deux livres de prières et surtout le livre de communion plusieurs fois réédité ont exercé une réelle action sur la vie spirituelle de ses contemporains. Pour accroître la portée de ses prédications, Neumeister prit l'habitude de rédiger des « Denkzettel », fiches-mementos largement diffusées qui donnaient le canevas du sujet traité en chaire. Neumeister s'était accoutumé également à exprimer poétiquement la substance du sermon prêché. Avec le temps il disposa ainsi de cinq cycles annuels de cantates spirituelles. En empruntant à l'opéra de son époque récitatif et aria, il supplanta les formes de motets en usage alors dans la musique d'église. Complétée par des versets de la Bible et des chants religieux, la cantate spirituelle trouva ainsi sa structure ; J. S. Bach mit en musique cinq des cantates de Neumeister. Grâce à lui, cette forme de cantate a gardé jusqu'à nos jours son efficacité ; elle permet l'expression d'une prière où s'associent, soutenues par la musique, proclamation du message, méditation et louange. Parmi les oeuvres, citons : Der Zugang zum Gnadenstuhle Jesu Christi (1705), — Geistl.

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