— 1. Vie. — 2. Écrits et doctrine spirituelle.

1. Vie.

— W.C.E. Newbolt naquit à Somerton (Somerset) en 1844. Il fut formé à Uppingham School et grandement influencé par les principes éducatifs et chrétiens du directeur, Edward Thring. En 1863 il se rendit à Pembroke College, Oxford, pour y étudier les classiques, sans cependant acquérir grande compétence académique. Au cours de son séjour à Oxford, il fut affermi dans son attachement à la tradition catholique au sein de l'Église anglicane, tirant grand profit de l'enseignement de E.B. Pusey, H. P. Liddon et R. M. Benson. En 1868 il fut ordonné pour assurer un vicariat à Wantage (Berkshire), sous la direction de W. G.Butler, plus tard doyen de Lincoln. Butler acquit un grand respect pour son vicaire et Newbolt lui-même, sans aucun doute, put aussi beaucoup apprendre du zèle pastoral de Butler, qui fit de Wantage un modèle de paroisse tractarienne. En 1870 Newbolt fut présenté pour un bénéfice, celui de Dymock (Gloucestershire), par Frederick Lygon, comte Beauchamp, l'un des principaux soutiens laïcs du renouveau catholique dans l'Anglicanisme. Sept années plus tard, le même Lygon le présentait pour la paroisse de Malvern Link (Worcestershire), où il assura le ministère de 1878 à 1888, date à laquelle il devint Principal au collège théologique de Ely. Deux ans plus tard, en 1890, il fut nommé chanoine à la cathédrale Saint-Paul de Londres, à la place laissée vacante par H. P. Liddon, le Premier Ministre ayant reçu assurance du frère de Liddon que ce dernier avait désiré voir Newbolt lui succéder. Liddon avait exercé à Saint-Paul un rôle important de prédicateur. Newbolt fit de même, sans toutefois le brillant intellectuel de son prédécesseur. Il imita également Liddon dans son activité de directeur spirituel, notamment auprès du clergé. D'abord sous le doyen Church, puis sous le doyen Gregory, il s'appliqua à assurer la réputation de Saint-Paul pour le soin et le respect du culte, sujet fréquent de ses multiples allocutions et sermons. Dans sa vie personnelle, il fut éprouvé par la maladie mentale de sa femme, Fanny Charlotte Wren ; ils s'étaient mariés en 1870 et elle souffrit de ce mal durant ses trente dernières années, jusqu'à sa mort en 1923. Newbolt lui-même mourut en...

[...]