Auteur : Thomas GORNALL.
 
Tome 11 - Colonne 163
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Titre de l'article : NEWMAN (JOHN-HENRY), cardinal, 1801-1890.
Début de l'article :
— 1. Famille et personnalité. — 2. Vie, oeuvres et doctrine. Il est difficile de présenter la vie de Newman et son apport à l'histoire de la spiritualité dans un article de Dictionnaire. D'autre part, la publication déjà très avancée de ses Letters and Diaries permet de voir sa personnalité sous un nouveau jour. Nous présenterons d'abord ce nouveau visage de Newman, avant de suivre le cours de sa vie et de son oeuvre, en y insérant quelques aspects de sa spiritualité.
1. Famille et personnalité.
1° L'HISTOIRE DE LA FAMILLE de Newman au 18e siècle n'a été élucidée 164 que récemment (S. O'Faolain, Newman's Way, 1952, p. 1-19, p. 280). Ses ancêtres ont vécu à Swaffham Bulbeck (Cambridgeshire) ; ils étaient cultivateurs ou tailleurs, de condition modeste et plutôt pauvre ; on n'a trouvé aucune preuve d'une tradition locale selon laquelle certains membres de la famille seraient d'origine étrangère. Un premier John Newman s'établit à Londres peu avant 1763 ; devenu « coffee-man » (patron d'un café), il put faire donner à son fils John et à sa fille Élisabeth, père et tante de John-Henry, une instruction convenable. Le père de Newman débuta, semble-t-il, comme clerc dans une banque et devint ensuite associé dans une autre. Mais celle-ci dut fermer ses portes en 1816 et, après divers insuccès en affaires, John Newman fut déclaré en faillite (1821) ; il mourut en 1824, âgé de cinquante-sept ans. John-Henry exigea que l'infortune de son père ne fût jamais rendue publique ; il écrivit sur le dossier de l'affaire la mention « tout à fait secret ». On ne sait s'il connut quelque chose de son grand-père, mort en 1799, l'année même du mariage de ses parents. Le père de John-Henry était un anglican traditionnel. Sa mère, Jemima Fourdrinier, anglicane également, appartenait à une famille huguenote de fabricants de papier fort à l'aise, qui comptait dans son ascendance au 16e siècle un amiral français devenu vicomte. Pieuse, très instruite pour l'époque, de nature équilibrée malgré une certaine fragilité nerveuse, elle mourut en 1836 âgée de soixante-trois ans. Aîné des enfants,...

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