Auteur : Daniel STIERNON.
 
Tome 11 - Colonne 187
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Titre de l'article : NICÉPHORE BLEMMYDÈS, écrivain byzantin et fondateur monastique (1197/98-1272).
Début de l'article :
— 1. Autobiographie. — 2. Autres écrits.
1. AUTOBIOGRAPHIE.
— En 1264-1265, Nicéphore Blemmydès (dans les mss, plus souvent Blemmidès) a consigné, en deux logoi complémentaires intitulés Διήγησις μεριϰή (récit partiel), les principaux événements de sa vie (éd. Heisenberg, citée infra). Un des thèmes dominants de cette autobiographie conçue comme une autodéfense est la tumultueuse recherche de l'hèsychia. Nicéphore commença à dresser sa « stèle d'homologia », qui n'est pas un monument d'humilité, en mai 1264 (titre du premier logos), à soixante-six ans accomplis (p. 1). Sa naissance se place donc dans la seconde moitié de 1197. Byzance est sa patrie (p. 55). Fils d'un médecin (p. 3), il était le deuxième d'une famille de cinq enfants (p. 53). L'occupation latine de Constantinople (avril 1204) l'oblige à passer en Bithynie (p. 55). Pendant quatre ans, il étudie à Prousias (Brousse) « l'art de la grammaire » (p. 55 ; cf. p. 6), ayant comme « mystagogue » Monastèriôtès, plus tard métropolite d'Éphèse (p. 15). Vers 1209, il va poursuivre son instruction à Nicée, alors capitale de l'empire (p. 55 ; cf. p. 2). En logique, il suit les cours de Dèmètrios Karykès, hypathos des philosophes et grand logoriaste (p. 55). A dix-sept ans (1213/14), il se rend à Smyrne, dans l'entourage du métropolite Nicolas, et il est bien connu du clergé (p. 12). Pendant sept ans (1213/14-1219/20), il y étudie et pratique la médecine (p. 3). A vingt ans passés (p. 3), la grâce l'empêche de sombrer dans « l'abîme de perdition » où l'entraînait une « folle » relation (l'amante de son ami) qui durait depuis trois ans (p. 3-4 ; cf. p. 1). Il manquait alors de nepsis et de protection (p. 2). Il a donc étudié pendant seize ans (1205-1220), mais se trouve sans guide pour accéder au niveau supérieur (p. 2-3). Providentiellement arraché à Smyrne, le voici amené « pour peu de temps » à la cour impériale (p. 4). Puis il prend le risque de passer en Troade, alors sous domination latine, et achève à Skamandros (aujourd'hui Akköy Yakasi, à 2 km d'Ézine) sa formation philosophique...

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