Auteur : Daniel STIERNON.
 
Tome 11 - Colonne 198
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : NICÉPHORE L’HÉSYCHASTE, moine athonite (2e moitié 13e s.).
Début de l'article :
— 1. Éléments biographiques. — 2. Écrits.
1. ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES.
— D'origine « italienne (« ex Italôn ») et de foi romaine, Nicéphore reconnut l'erreur (kakodoxia) des Latins qu'il rejeta pour s'attacher à l'Église orthodoxe ; il renonça aux patrôa (sa famille) en même temps qu'aux patria (sa patrie et ses coutumes ancestrales, ce qui pourrait écarter l'hypothèse toute spontanée d'une origine italo-grecque ; cf. DS, t. 8, col. 1135), préférant à son pays celui (l'empire byzantin) « où se dispense fidèlement la parole de vérité ». Arrivé là, il choisit l'austérité de la vie monastique à la sainte montagne de l'Athos. Il y pratiqua l'obéissance sous la direction de « l'élite des Pères » et, après leur avoir donné « pendant longtemps » la preuve de son humilité, il reçut d'eux « l'art des arts, c'est-à-dire l'expérience de l'hèsychia, et devint archègos (chef) de ceux qui se sont dépouillés (du vieil homme) pour mener dans le monde spirituel la lutte contre les esprits du mal ». Il fut donc higoumène ou du moins pater pneumatikos. Parce qu'il avait confessé la « belle profession de foi » (orthodoxe), il fut condamné à l'exil, sous le règne du premier des Paléologues (Michel VIII), « l'empereur qui partageait la doctrine des Latins ». C'est en ces termes que Grégoire Palamas présente Nicéphore, qualifié en l'occurrence de « saint » et de « confesseur » (Triade II, 2, 2, éd. et trad. J. Meyendorff, Défense des saints 199 hésychastes, t. 1, Louvain, 1959, p. 320-321). Plus haut, Palamas note que Nicéphore passa « plusieurs années dans la solitude et l'hèsychia » et se plut à séjourner ensuite dans les parties les plus solitaires de la sainte montagne sans s'accorder de loisir (Triade I, 2, 12, p. 99). Il ajoute que, durant son exil, Nicéphore fut en contact avec Théolepte, le futur métropolite de Philadelphie, auquel il enseigna « les choses divines » (Triade II, 2, 3, p. 323). Sans le...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 10 pages.