— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. VIE.

— Né vers 1060 (?), ce Nicétas était le neveu du métropolite Étienne de Serrès († après 1071), d'où son nom ὁ τοῦ Σερρῶν, mal rendu par Nicétas « de Serrès ». D'abord prôximos (enseignant) à Chalkoprateia (cf. Revue des études byzantines = REB, t. 18, 1960, p. 181), c'est-à-dire à l'école annexée à cette église de Constantinople (plutôt que préposé à l'ordre des cérémonies ; cf. J. Darrouzès, Recherches, p. 559, n. 28), ensuite didascale de la « Grande Église », comme l'indique, outre l'intitulé de telle oeuvre, l'épigraphè des lettres que lui adressa, entre 1089 et 1117, Théophylacte de Bulgarie (Epist. 9 et 3, PG 126, 373 et 509). Sa charge de skeuophylax, attestée par d'autres intitulés (Sickenberger, Die Lukaskatene, p. 16) fait difficulté. En 1117, sans doute après le 19 mai, Nicétas fut promu au siège d'Héraclée, une des premières métropoles de la hiérarchie byzantine. On ignore la date de sa mort.

2. ŒUVRES.

— L'héritage littéraire de Nicétas procède principalement de son activité professorale qui a fait de lui un caténiste (le dernier de l'époque byzantine), un scholiaste et un canoniste. 1° Ses chaînes scripturaires, éditées en partie, remontent au temps où il occupait, comme didascale de l'évangile, le plus haut poste dans l'enseignement religieux sous la responsabilité du patriarche. Elles accordent une place prépondérante aux citations de Jean Chrysostome et, avec une fréquence décroissante, à celles de Cyrille d'Alexandrie, des Cappadociens, de Théodoret, Athanase, Isidore de Péluse, Tite de Bostra, Maxime le confesseur, etc. Nicétas a laissé une chaîne sur les Psaumes (CPG 4, c. 21), un remaniement d'une chaîne sur Job (7e-8e s.) que certains attribuent à Olympiodore (ibidem, c. 51 ; la chaîne sur Isaïe mise parfois sous son nom n'est pas différente de celle de Jean le drongaire, ibidem, c. 60) ; en outre, des chaînes sur

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