— Gautier de Chatton, frère mineur anglais, appartint sans doute au couvent de Norwich ; il fut ordonné sous-diacre en 1307. Lorsque parut la bulle Ad conditorem (8 décembre 1322) de Jean XXII, Gautier avait achevé son commentaire des Sentences, et son traité sur la pauvreté allait l'être bientôt ; bien qu'il enseignât déjà, il n'était encore vraisemblablement que bachelier en théologie. Maître régent à Oxford, — pas avant 1330 —, il y fut peut-être le maître du franciscain Adam Goddam † 1358. Peu après probablement, il quitte l'Angleterre pour la cour d'Avignon. En 1333, il est membre de la commission pontificale qui doit examiner les écrits des dominicains Thomas Walleys († v. 1349) et Durand de Saint-Pourçain † 1334 sur la vision béatifique ; l'année suivante, le cardinal Napoléon Orsini le charge d'une mission diplomatique pour prévenir Louis de Bavière des machinations du roi de Bohême. Benoît XII le nomme, en 1335, à la commission qui révise son De statu animarum ante judicium generale et qui élabore la bulle Benedictus Deus (29 janvier 1336). Benoît XII l'adjoint ensuite à la commission qui travaille aux Constitutions franciscaines dites de Cahors (bulle Redemptor noster, 28 novembre 1336 ; chapitre général de Cahors en 1337). Il est juge, en 1337-1338, au procès du frère mineur « spirituel » André de Gagliano, le conseiller de la reine Sancia de Sicile et des clarisses de Naples. Pendant l'hiver ou le printemps de 1343, on le retrouve dans la commission qui examine le litige qui oppose les bénédictins et les frères mineurs de Saint-Jean d'Angély. Peu après, il est nommé évêque de Saint-Asaph ; mais la nomination fut annulée lorsqu'on apprit que le titulaire du siège, David de Blethyn, n'était pas mort. D'après certains historiens, Gautier aurait été pénitencier de Clément VI, mais Baluze ne le signale pas. Il est décédé avant le 20 avril 1344. Les bibliographes ont souvent confondu Gautier de Chatton avec d'autres auteurs en raison des diverses orthographes de son nom, aussi est-il difficile de déterminer ses oeuvres avec certitude. On peut retenir, en tout cas, son Commentaire des Sentences et son Tractatus de paupertate...

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