Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 11 - Colonne 224
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Titre de l'article : NICÉTAS STÈTHATOS, moine byzantin, 11e siècle.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine spirituelle.
1. Vie.
— Nos rares informations sur la vie de Nicétas proviennent de confidences autobiographiques dans sa Vie de Syméon ou ses autres oeuvres, et de quelques documents historiques. Né sans doute au début du 11e siècle, il entra tout jeune (vers 1020) au monastère du Stoudios à Constantinople, où il connut Syméon le Nouveau Théologien † 1022 qui le chargea de copier ses écrits (Vie, n. 131). Seize ans plus tard (vers 1035), à la suite d'une vision, il sentit se renouveler sa dévotion envers « ce bienheureux Père » et se mit à composer des hymnes en son honneur (n. 133-136). Une nuit, Syméon lui apparut en songe pour l'inviter à communiquer ses écrits « à des hommes fidèles, capables d'en instruire aussi d'autres » ; Nicétas prit alors soin de recueillir tous ces ouvrages, dispersés en diverses mains, et, « devenu héritier des charismes » du saint, il les diffusa largement (n. 137). Comme la Vie fait allusion à la translation des restes de Syméon en 1052, c'est après cette date qu'elle fut rédigée (cf. introd. de I. Hausherr, p. XVI-XVII). Nicétas aurait mérité le surnom de Stèthatos (« le courageux », en latin Pectoratus) pour s'être opposé aux relations coupables du basileus Constantin IX Monomaque avec sa maîtresse Sklèraina (donc avant 1043, où celle-ci mourut). Cf. Cédrénos, Synopsis historiarum, éd. I. Bekker, t. 2, Bonn, 1839, p. 556 (variante du ms C, citée par A. Michel, Humbert und Kerullarios, t. 2, p. 172, n. 1). En 1053-1054, Nicétas intervint par ses écrits dans la controverse entre le cardinal Humbert de Moyenmoutier, principal légat du pape Léon IX, et le patriarche Michel Cérullaire. Si l'on en croit la Brevis et succincta commemoratio, due probablement à Humbert (éd. G. Will, Acta et scripta… de controversiis ecclesiae graecae et latinae…, Leipzig-Marbourg, 1861, p. 150-151), une discussion eut lieu au Stoudios le 24 juin 1054, en présence du basileus, favorable à l'union pour des raisons surtout politiques ; Nicétas y désavoua son livre (l'

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