Auteur : Hervé COATHALEM.
 
Tome 11 - Colonne 231
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : NICLAES (NIKLAES, NICHOLAS, NICOLAS ; HENRI), fondateur de secte, vers 1502-vers 1580.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres et Doctrine.
1. VIE.
— Hendrik Niclaes naquit à Münster, en Wesphalie, en 1501 ou 1502 (cf. R. M. Jones, p. 428, note), d'une pieuse famille catholique. De santé fragile, il reçut sa première formation de sa mère. Elle lui inculqua notamment le respect du culte et des cérémonies de l'Église : encore enfant, on le conduisait chaque jour à la messe. A 8 ou 9 ans, il eut des visions. Il étudia le latin et travailla d'abord dans le commerce de son père ; puis, à 21 ans, 232 s'étant marié, il s'engagea lui-même dans les affaires et s'y montra fort expert. Soupçonné d'erreurs doctrinales, il fut mis en prison, mais faute de preuves on le relâcha. Il se rendit alors à Amsterdam vers 1530 et, y continuant son commerce, entra en contact avec nombre de gens, dont certains avaient quitté l'Église. Vers 1539 ou 1540, il eut une révélation lui enjoignant de fonder un nouveau groupement religieux. En 1540 il alla s'établir à Emden, en Frise orientale ; la même révélation se renouvelant avec même injonction, il commença à recruter des adhérents pour la « Famille de la Charité ». Il écrivit là un grand nombre d'ouvrages et propagea sa doctrine là où le menaient ses affaires, en Hollande, dans le Brabant et en Angleterre, où il fit un bref séjour, probablement en 1552 ou 1553. Il eut également des disciples dans les Flandres et en France. En 1560, les autorités d'Emden ayant pris des mesures contre les activités des sectes, Niclaes quitta ce lieu et passa le reste de sa vie en diverses villes de Hollande et d'Allemagne. Il se trouvait à Cologne en 1579 et probablement c'est là qu'il mourut en 1580 ou 1581.
2. ŒUVRES ET DOCTRINE.
— 1) La « Famille de la Charité », ainsi s'appelle le groupement ou la secte fondée par Niclaes (« Huis der Liefde », « Familia Caritatis », « Family of Love »). Niclaes avait lu les écrits de Luther, mais le désapprouvait (R. M. Jones, op. cit., p. 431) ; l'organisation de sa secte se réfère plutôt au modèle catholique qu'à un modèle protestant : un évêque suprême, au-dessous de lui des anciens — « archevêques » ou « évêques », mais dans la Famille de la...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 4 pages.