— Nicolas naquit vers la fin du 14e siècle à Błonie, petit bourg près de Varsovie. En 1414, il s'inscrivit à l'université de Cracovie et, en 1421, il y fut admis au grade de magister artium. En raison de la destruction d'une partie des archives, lors de l'incendie du Collegium Iuridicum en 1719, il est difficile de suivre la carrière ultérieure de Nicolas à cette université, mais d'autres sources suggèrent qu'après 1421 il commença des études de droit, couronnées vers 1427 par un doctorat. Au cours de ses études, il travailla à la chancellerie royale. Il professa peut-être pendant un certain temps à la faculté de droit et fut prédicateur à la cathédrale de Cracovie. Après avoir été quelque temps curé à Charłupia Mała (archidiocèse de Poznań), il fut aumônier de Stanislas Ciołek, devenu évêque de Poznań en 1428. En 1430, Nicolas obtint la cure de Czersk et, vers 1438, il devint official de Varsovie. En outre, il fut chanoine de Płock et de la collégiale de Varsovie. Il mourut probablement à Varsovie, vers 1440. Un traité pastoral constitue son oeuvre principale ; il est aussi auteur d'un recueil de sermons. Les années d'activité de Nicolas de Blonie sont celles de la fin du moyen âge, époque remplie de phénomènes complexes. Le Tractatus sacerdotalis de sacramentis utilise les connaissances acquises par Nicolas lors de ses études universitaires de droit et de théologie ; Nicolas connaissait incontestablement des auteurs tels que Guy de Baysio, François de Zabarella, Jean Caldinensis ; il a certainement lu les écrits du Pape Innocent III, de 254 saint Thomas, Duns Scot, Richard de Mediavilla, Guillaume Durand et de quelques autres. Mais il suit aussi les tendances de la science de son temps ; il tient compte, entre autres, de l'action réformiste concernant le clergé, cherchant à l'élever à un niveau supérieur, insistant sur la sainteté de la vie et la nécessité d'un certain savoir. En résulte l'attention portée à la pratique que l'on remarque dans toutes les questions abordées. Le Tractatus se caractérise par sa vision d'ensemble du rôle du clergé et par la clarté de l'exposé des fonctions pastorales, en particulier liturgiques. Nicolas n'ignore pas non plus les courants spirituels...

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