Auteur : Clément SCHMITT.
 
Tome 11 - Colonne 254
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Titre de l'article : NICOLAS DE BYARD, prédicateur français, milieu du 13e siècle.
Début de l'article :
— Nicolas n'est connu que par ses écrits. Son activité d'orateur se place vers 1260, année du recueil des sermons rassemblés par Pierre de Limoges dans le ms latin 15971 de la Bibliothèque nationale de Paris ; quatre d'entre eux (f. 80va-82va) sont attribués à Nicolas de Byard. D'autre part, la date approximative de 1275 est celle de la plus ancienne liste de taxation de l'université de Paris dans laquelle figurent deux recueils de sermons de Nicolas de Byard. Son appartenance à l'ordre franciscain n'est pas démontrée, 255 quoi qu'on en ait dit ; elle a été affirmée sur la base d'un passage du sermon Ductus est Iesus (1er dimanche de carême) du ms latin 12419, f. 120, de la Nationale de Paris (cf. Collectanea Franciscana, t. 10, 1940, p. 302-303) ; mais il n'est pas sûr que le sermon soit de lui ; en fait, dans deux autres manuscrits le même texte est strictement anonyme. Que l'auteur ait été dominicain, comme d'aucuns l'ont prétendu, ne résulte pas davantage de l'examen des écrits. Le succès oratoire de Nicolas de Byard ressort à l'évidence du nombre et de la diffusion des manuscrits qui contiennent ses sermons. Ceux-ci ont été inventoriés récemment par J.-B. Schneyer (cf. bibliographie) ; encore faudrait-il contrôler les listes, du fait que nombre de pièces lui ont été attribuées sans preuve ; d'autres, en revanche, sont bien de lui, alors qu'elles ont été insérées dans les recueils de prédicateurs comme saint Bonaventure, Jean de la Rochelle, Eustache d'Arras. L'orateur s'adressait avant tout au peuple et ne s'en tenait donc pas aux normes des Artes praedicandi. Ses sermons écrits en latin étaient destinés à être prononcés en langue vulgaire, ce qui explique l'insertion d'expressions et de proverbes en français. Nicolas de Byard rédigea en outre, à l'usage des prédicateurs, un répertoire alphabétique de matières et de thèmes, les Distinctiones seu conceptus praedicabiles, également connues dans divers manuscrits (Paris, Laon, Cambrai, Padoue). Un abrégé de ces Distinctiones, intitulé Summa de abstinentia seu Dictionarius pauperum, a eu plusieurs éditions depuis l'incunable de Paris de 1498. H....

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