— Selon Bale, Gautier le reclus (Gualterus reclusus) était ermite de Saint-Augustin et aurait écrit, entre autres ouvrages, un De mundi contemptu, un De vita solitaria et des Meditationes. Aucune de ces oeuvres n'est aujourd'hui connue. Le carme Richard Levenham, à la fin du 14e siècle, fit un résumé des écrits de Gautier sous le titre Compendium Gualteri reclusi, avec l'incipit « In primo capite libri, quem prae ». On n'a malheureusement aucune trace de ce Compendium, et l'incipit n'est pas recensé dans M. W. Bloomfìeld (A preliminary list of incipits of latin works on the virtues and vices.., dans Traditio, t. 11, 1955, p. 259-379). Livarius Oliger tenta d'identifier le De vita solitaria avec la Regula reclusorum qu'il attribue à Gautier (Antonianum, t. 9, 1934, p. 42-45), mais cette attribution demeure hypothétique. Oliger pouvait sans doute conclure, d'après la critique interne, que la Regula n'était pas d'un ermite de Saint-Augustin mais d'un chanoine de Saint-Augustin. Il ne s'ensuit pas toutefois, que Gautier ait été, comme le suppose Oliger, chanoine régulier de Saint-Augustin. Le fait est qu'il n'y a pas la moindre évidence, et Oliger n'en produit aucune, que le De vita solitaria attribué par Bale à Gautier soit la Regula reclusorum. De plus, Oliger ignore qu'un Gautier fut prieur du couvent des ermites de Saint-Augustin de Tickhill (Yorkshire) en 1276 (cf F. Roth, English Austin Friars, t. 2, New-York, 1961, p. 32*, n. 56). Le couvent de Tickhill était connu et continua à l'être, parmi les ermites de Saint-Augustin anglais, comme noster locus solitarius. Il est alors peut-être légitime d'admettre que Gautier le reclus a été le prieur du couvent en 1276, et cette date concorde fort bien avec les données de Bale. Gautier serait l'auteur des ouvrages que Bale lui attribue, mais non pas de la Regula reclusorum. J. Bale, Scriptorum illustrium majoris Britanniae catalogus, Bâle, 1559, p. 338, 508. — T. Tanner, Bibliotheca...

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