Auteur : Tryggve LUNDÉN.
 
Tome 11 - Colonne 285
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Titre de l'article : NICOLAS HERMANNI (BIENHEUREUX), évêque, 1325/26-1391.
Début de l'article :
— Né en 1325 ou 1326 à Skänninge, ville commerçante de la province d'Ostrogothie (Suède), Nicolas Hermanni était fils d'Hermann Rutgersson, riche bourgeois. Parce qu'il avait la vocation pour le sacerdoce, il fit ses études élémentaires à l'école de l'évêché de Linkoping ; pendant les vacances, il faisait office de précepteur des enfants de la future sainte Brigitte de Suède (DS, t. 1, col. 1943-1958), pour laquelle il garda toute sa vie une vénération profonde. Ordonné prêtre, il alla étudier la théologie et le droit canon aux universités de Paris et d'Orléans ; dans cette dernière, il acquit le baccalauréat de legibus. A son retour en Suède, il est nommé chanoine à Linköping et, en 1361, archidiacre de cet évêché. L'évêque étant le plus souvent absent, Nicolas fut en pratique responsable du diocèse ; il eut à défendre les privilèges de l'Église contre les princes séculiers et même contre le roi. Quand le siège fut vacant, il fut choisi par le chapitre et cette élection fut confirmée par le pape Grégoire XI en 1375. Nicolas fut l'évêque le plus remarquable de Linköping ; il protégea la population rurale et les maisons religieuses, surtout le monastère de Vadstena fondé par Brigitte ; ce fut lui qui présida à l'installation des frères et des soeurs dans ce monastère les 23-24 octobre 1384. Il fut aussi le plus ardent promoteur de la canonisation de Brigitte, qui eut lieu les 7-8 octobre 1391. Nicolas était mort quelques mois plus tôt, le 3 mai 1391. Il fut enterré dans sa cathédrale, où sa tombe est conservée. Il a été béatifié en 1499 (fête le 7 mai dans le diocèse de Stockholm). Nicolas Hermanni a composé trois offices liturgiques, qui lui donnent une place dans la littérature spirituelle : ceux de sainte Anne (fondé sur les évangiles apocryphes), de saint Anschaire, apôtre du Danemark et de la Suède (tiré de la vie du saint par son ami et collaborateur Rimbert), et enfin celui de sainte Brigitte. D'après son antienne initiale, ce dernier office est appelé Rosa rorans bonitatem ; c'est le chef-d'oeuvre 286 de Nicolas ; il fut composé avant même la canonisation de Brigitte. Cependant, Nicolas a déjà en vue les trois fêtes de la sainte, l'anniversaire de sa mort (23 juillet), celui de l'arrivée de ses reliques...

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