Auteur : Ildefonso MORIONES.
Tome 11 - Colonne 287
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Titre de l'article : NICOLAS DE JÉSUS-MARIE (DORIA), carme déchaux, 1539-1594.
Début de l'article :
— On ne sait à peu près rien de l'enfance et de la jeunesse de Nicolas Doria ; il naquit à Gênes le 18 mai 1539. En 1570, âgé de trente et un ans, il alla à Séville exercer le métier de banquier ; il y montra un rare savoir-faire.
A l'occasion d'un naufrage, semble-t-il, où il aurait risqué la noyade, il décida d'abandonner la vie dissipée qu'il menait et de penser au salut de son âme. Il liquida ses comptes, distribua aux pauvres d'abondantes aumônes et entra dans le clergé. Après une courte préparation employée à l'étude du latin et de la théologie au collège de Santo Tomás de Aquino de Séville, il reçut la prêtrise en 1576.
L'année suivante, gagné par l'exemple d'Ambrosio Mariano avec qui il entretenait une vieille amitié, il revêtit l'habit des carmes déchaux au couvent de Los Remedios de Séville : « pour réparer ma mauvaise vie passée ». Il fit profession le 25 mars 1578. Rapidement, Nicolas Doria parvint aux postes de responsabilité : provincial (1585-1588), vicaire général et premier supérieur général (Bref de Clément VIII, 20 décembre 1593). Il mourut à Madrid le 9 mai 1594.
La formation spirituelle et théologique de Doria fut trop rapide pour lui permettre de mûrir suffisamment sa vie intérieure ; du moins peut-on le penser ; au cours de sa vie religieuse, l'homme d'affaires pragmatique et efficace qu'il avait été resta bien vivant en lui et prévalut sur l'homme évangélique.
Plus qu'à son mérite ou à ses apports personnels, l'importance de Doria dans l'histoire de la spiritualité carmélitaine tient surtout au fait qu'il réussit à introduire dans l'oeuvre de Thérèse d'Avila quelques éléments ascétiques dont la mise en relief changea l'orientation et la physionomie même de l'oeuvre de la fondatrice. Doria exerça son influence au moment critique de la transmission de l'idéal des origines de la première génération à la deuxième ; c'est ce qui explique surtout sa présence dans l'histoire du Carmel thérésien.
Écrits. — Tratado de Cambios, dans
Analecta O.C.D., t. 9, 1934 ; —
Tratado de la perfección del Carmelita Descalzo, ibidem, t. 10, 1935, p. 43-68 ; —
Nuevos avisos del P. N. Doria, éd. par Fortunato de...
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