— Né à Louny, en Bohême, actuellement Tchécoslovaquie, Nicolas entra dans sa jeunesse chez les ermites de Saint-Augustin. Il est établi qu'en 1334 il est lecteur au Studium général de son ordre à Prague. Son enseignement sur les Sentences et sa promotion au titre de maître se situent avant 1347 et peut-être à Paris. En 1342, puis de 1344 à 1353, et en 1362-1363, il dirige la province bavaroise de son ordre, qui à l'époque s'étendait aux couvents de l'actuelle Tchécoslovaquie et de la Pologne. De nombreuses fondations nouvelles de couvents se firent dans ces pays au cours de son provincialat. Très apprécié comme prédicateur et théologien, tenu en haute estime par Charles IV et ami du chancelier Jean de Neumarkt, il fut appelé en 1347 à faire partie des membres fondateurs de l'Université de Prague. Urbain V l'éleva en 1363 au rang d'évêque titulaire de Castoria et suffragant de Ratisbonne. Il mourut le 26 mars 1371 et fut inhumé à Ratisbonne dans l'ancienne église des augustins. De son oeuvre littéraire, une petite partie seulement a été conservée : 1) Le ms 1649 (f. 6r-40v) de la bibliothèque universitaire de Cracovie contient son Expositio litteralis super « Missus est ». Il s'agit d'une explication continue de l'histoire de l'enfance du Christ sous forme de prédications adressées sans doute à un auditoire de formation universitaire. Deux questions théologiques touchant au même thème y ont été aussi insérées (de courts extraits ont été édités par J. Kadlec, Die homiletischen Werke des Prager Magisters Nikolaus von Louny, dans Augustiniana, t. 23, 1973, p. 243-248). En outre, le ms E 54 du chapitre métropolitain de Prague conserve : 2) Sermon du 21 novembre 1344 prononcé à l'occasion de l'élévation du siège de Prague au rang d'archevêché, et de la remise du pallium au premier archevêque Ernest de Pardubice (f. 49rv ; publié dans Kadlec, cité supra, p. 251-262). 3) Allocution solennelle prononcée devant le clergé dans la cathédrale de Prague à l'occasion du couronnement de 289 Charles IV comme roi de Bohème, le 2 septembre 1347 (même ms, f. 108v-109v ; même éd., p. 262-270). Même si Nicolas n'a pas laissé d'écrits...

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