Auteur : James HOGG.
 
Tome 11 - Colonne 289
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Titre de l'article : NICOLAS LOVE (LUFF, LOUF), chartreux, † 1423/1424.
Début de l'article :
— Nous ignorons tout des débuts de la vie de Nicholas Love. Peut-être est-il originaire de South-East ou East-Midlands, et donc de la région de Coventry, en Angleterre. La première fois que l'on entend parler de lui, c'est comme recteur de la chartreuse de Mountgrace, dans le Yorkshire. Il y remplit cet office avant de devenir prieur entre 1410 et 1412. Déchargé du priorat en 1421, il mourut à Mountgrace en 1423 ou 1424. Son seul ouvrage connu, écrit sans doute après 1408, certainement avant 1410, The Myrrour of the Blessed Lyf of Jesu Christ, est une traduction adaptée des Meditationes Vitae Christi pseudo-bonaventuriennes (DS, t. 1, col. 1848-1853 ; t. 8, col. 324-326), fort divulguées en Angleterre dans les milieux franciscains vers la fin du 14e siècle. Le travail, destiné dans une certaine mesure à faire échec aux traductions du nouveau Testament par les Lollards, fut approuvé en 1410 par Arundel, archevêque de Cantorbéry. La même visée de réfutation des Lollards est encore plus claire dans 290 le développement qui y est joint, A schort tretys of the hizeste and most worthy sacrament of cristes blessed body and the merueyles there of. L'ouvrage doit avoir eu les moines pour destinataires primitifs, car on y trouve nombre de références aux moines et frères lais de l'ordre cartusien, mais il jouit aussi d'une certaine faveur au dehors pendant plus d'un siècle. Nombreux sont les manuscrits qui restent et nombreuses les éditions de la fin du 15e siècle et des débuts du 16e ; ce qui atteste sa diffusion persistante. Recommandé pour sa valeur comme lecture spirituelle par Thomas More, il fut aussi réédité par les « Recusants » après la Réforme. Chaque épisode du récit évangélique est proposé à la méditation affective du lecteur ; des difficultés sont résolues et des stimulants offerts pour favoriser la dévotion. L'ensemble est divisé en sections appropriées, en référence aux divers jours de la semaine. Le format d'un certain nombre de manuscrits conservés laisse entendre que le texte servait pour la lecture publique dans des communautés religieuses et, à en juger par des indications d'appartenance, même en de grandes maisons. Écrit en moyen anglais dans un style agréable, on y constate une certaine liberté...

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