Auteur : Michael O’CARROLL.
 
Tome 11 - Colonne 296
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Titre de l'article : NICOLAS DE SAINT-ALBAN, bénédictin, 12e s.
Début de l'article :
— On ne connaît à peu près rien de Nicolas ; prieur de l'abbaye bénédictine de Saint-Alban, en Angleterre, il pourrait en être devenu l'abbé ; on ignore la date de sa mort. Son oeuvre écrite pose des questions. Le traité sur l'Immaculée Conception a été découvert par E. Bishop en 1918 à la bibliothèque Bodléienne : est-ce le seul qu'ait écrit Nicolas, ou y en a-t-il deux ? Il existe un échange de lettres entre Nicolas et Pierre de Celle à propos de ce traité : comment situer la lettre de Nicolas que nous possédons (PL 202, 622-628) ? J. A. de Aldama a soutenu que le traité était d'une autre main que celle de Nicolas et que sa composition était postérieure à sa lettre à Pierre de Celle (El Tratado de N. de S.A. sobre la fiesta de la Concepción, dans Marianum, t. 22, 1960, p. 506-511). D'autre part, L. Modric pense que le traité a été composé à la fin du 12e siècle (Doctrina de Conceptione Mariae in controversia s. 12, dans Virgo Immaculata, t. 5, Rome, 1955, p. 21, note 31). Nous pensons que leurs raisons ne sont pas convaincantes. On peut raisonnablement penser que le Liber Magistri Nicolai de celebranda conceptione B. Mariae contra Bernardum est l'oeuvre du moine bénédictin et qu'elle a été publiée entre 1151 et 1162. Le texte a été édité par C. H. Talbot (RBén., t. 64, 1954, p. 92-117) ; dans son introduction, l'éditeur fournit des renseignements qui aident à bien distinguer notre Nicolas de Nicolas de Clairvaux (supra, col. 255-259) avec lequel on l'a parfois confondu. Le but du traité est de défendre la fête liturgique de l'Immaculée Conception, que l'abbé de Saint-Alban avait élevée au rang des fêtes solennelles (in cappis) dans son abbaye, contre la fameuse lettre de saint Bernard aux chanoines de Lyon (Epist. 174 ; Opera, éd. J. Leclercq et H. Rochais, t. 7, Rome, 1974, p. 388-392 ; PL 182, 332-336) qu'on peut dater de 1138 ou 1139. Nicolas répond aux objections de Bernard contre cette fête. 297 Si la liturgie ignore cette fête, pourquoi ne pas l'instituer, car elle l'enrichit. Si la tradition ne milite pas en sa faveur, son institution ne la bouleverse pas. Bernard craint que la fête ne soit...

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