Auteur : Edmundus MIKKERS.
 
Tome 11 - Colonne 299
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Titre de l'article : NICOLAS SALICETUS (WEYDENBOSCH, WYDENBUSCH), cistercien, † vers 1493.
Début de l'article :
— Nicolas Salicetus était originaire de Berne ; il y commença ses études d'humanités, puis passa à Paris (1461) où il obtint le grade de docteur en médecine. Il devint moine cistercien à Sankt Urban ou à Frienisberg ; en 1475 il retourna à Berne pour y enseigner et exercer, avec dispense papale, la médecine. L'abbé de Cîteaux, Jean de Cirey, mit fin à cette situation en l'appelant à diriger l'abbaye de Baumgarten (Alsace) en 1482, avec la double mission d'y 300 restaurer la vie monastique et de s'occuper de la première impression des livres liturgiques de l'ordre de Cîteaux. Nicolas s'acquitta bien de cette dernière mission : furent imprimés le Bréviaire (Bâle, 1484), le Psautier (1486) et le Missel (Strasbourg, 1487). Le chapitre général de 1487 fit l'éloge de ces réalisations et ordonna l'utilisation de ces éditions dans tout l'ordre. Au même chapitre (n. 53), Nicolas fut nommé visiteur et réformateur de tous les monastères cisterciens dans les pays germaniques, la Scandinavie et la Pologne. Il devait surveiller les travaux des commissaires de l'ordre désignés par les différentes provinces et les contributions que chaque monastère devait verser pour les frais généraux de l'ordre. Au chapitre général de 1488, Nicolas obtint pour la confrérie bernoise fondée en l'honneur de l'Immaculée Conception et dont il était membre, la participation de tous les biens spirituels de l'ordre cistercien (n. 94). En 1490, Nicolas n'apparaît plus comme abbé de Baumgarten ; a-t-il démissionné ? est-il mort ? On donne habituellement les dates de 1493 ou 1494 pour situer sa mort. Au plan spirituel, son gouvernement de Baumgarten ne semble pas avoir porté des fruits durables : ce monastère fut supprimé dans le premier quart du 16e siècle ; le chapitre général de 1522 le mentionne pour la dernière fois en déplorant son état lamentable. Dans le domaine spirituel, Nicolas a publié un Antidotarius animae ou Liber meditationum ac orationum devotarum. Le livre ne ressemble pas aux nombreux livres d'heures de la fin du moyen âge, mais aux orationalia qu'on trouve par exemple dans les monastères cisterciens d'Altencamp ou de Lehnin. Le recueil a ceci d'original que Nicolas s'est inspiré de...

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