— 1. Vie. — Œuvres.

1. La VIE

de Nicon est connue seulement par diverses allusions autobiographiques de son Typikon (cf. infra). Il suivit d'abord la carrière militaire sous Constantin Nicomaque (1042-1055). Ayant reçu une injonction de la Théotokos, il entra dans un monastère fondé par Luc, un temps métropolite d'Anazarbe, et situé sur l'Amanus, dans la Montagne-Noire, au nord d'Antioche. Après la mort de Luc, qui l'avait chargé de le seconder dans l'établissement de la discipline monastique, Nicon fut l'objet de vexations de la part des moines. Après avoir tenté de fonder son propre monastère, il rejoignit celui de Saint-Syméon-le-jeune, dans la Montagne Admirable, et y vécut jusqu'à la prise d'Antioche par Soleïman (1084) ; il se réfugia alors au monastère de la Theotokos τοῦ Ροιδίου (« du Grenadier » : c'est une mauvaise lecture de ce mot grec qui a longtemps entretenu l'appellation Nicon « de Raithou », monastère proche du Sinaï). C'est là qu'il mourut, sans doute au tournant des 11e-12e siècles.

2. ŒUVRES.

— 1° Les Pandectes, ou mieux, selon les mss, « Interprétations des préceptes du Seigneur ». L'ouvrage a été décrit par M. Richard, art. Florilèges, DS, t. 5, col. 503-504, avec inventaire de la tradition manuscrite. On en trouve quelques extraits en PG 86, 69-73 (textes de Timothée, prêtre et skeuophylax de Constantinople) ; PG 106, 1360-1382 (sommaire des 63 chapitres, texte repris de A. M. Bandini, Catalogus codicum manuscriptorum Bibliothecae Mediceae, t. 1, Florence, 1764, p. 92-98, qui donne en outre, p. 98-100, la liste alphabétique des auteurs utilisés) ; PG 127, 513-516 (prologue), 525-532 (sur le jeûne avant la fête de la Dormition de la Vierge). Voir le résumé des chapitres et l'étude des sources canoniques par C. de Clercq, Les textes juridiques dans les Pandectes de N. (Codificazione canonica orientale, Fonti, t. 2, fasc. 30), Venise, 1942 ; Les Pandectes de N. de la M. N., dans Archives d'histoire du droit oriental, t. 4, 1949, p. 187-203 (éd. et trad. du ch....

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