1. Vincenzo Maria naquit à Lucques, de la célèbre famille des comtes de Nobili, le 20 octobre 1680. La fréquentation de l'église et des classes de Santa Maria Corteorlandini lui fit connaître l'ordre de la Mère de Dieu et il demanda à y entrer. A dix-neuf ans, il commença son noviciat à Naples, au collège de S. Maria in Portico ; puis il fit sa philosophie et sa théologie à Rome dans la maison d'études de l'ordre, à S. Maria in Campitelli. Ordonné prêtre, il retourna à Naples au service de l'église de S. Brigida, où il s'adonna à la prédication et à la direction spirituelle. Bon orateur, on appréciait son éloquence aisée et soignée, sa culture littéraire. Charles III, roi des Deux-Siciles, fit de lui son théologien et son prédicateur. L'église de S. Brigida lui doit son achèvement tel qu'on peut aujourd'hui l'admirer. Nobili demeura à Naples jusqu'à sa mort, le 18 juillet 1742. Nobili a écrit de nombreux ouvrages, dont quatre seulement ont été publiés. Trois d'entre eux sont des livres de dévotion qui rappellent au peuple chrétien quelques vérités de la foi et des pratiques de la piété : 1) Considerazioni morali per un apparecchio di nove giorni alla solenne commemorazione di tutti i fedeli defunti e per istimolare la pietà dè cristiani a porger suffragio alle anime del purgatorio (Naples, 1732, 1749 ; Venise, 1763). — 2) Meditazioni ed orazioni per un apparecchio di nove giorni alle due principali solenni feste del… S. Gennaro e per celebrare devotamente le ottave di dette solennità (Naples, 1733, anonyme). — 3) Ragionamenti cristiani sopra la morte repentina e improvisa con un ragguaglio della pia congregazione della improvvisa morte istituita nella città di Napoli (Naples, 1737 ; Venise, 1756). Le quatrième ouvrage, posthume, Lezioni sacre e morali (3 vol., Naples, Voccola, 1749 ; Venise, 1780) est le meilleur travail de Nobili, et aussi le plus doctrinal ; il est composé de trois séries de « leçons » données à Santa Brigida (de la création du monde à la naissance d'Abraham ; sur l'histoire des patriarches ; sur l'Évangile ; viennent ensuite des panégyriques et discours variés). De style populaire, l'ouvrage ne vise pas à l'exégèse critique du texte, mais à instruire au...

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