Auteur : André DUVAL.
 
Tome 11 - Colonne 377
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Titre de l'article : NOBLE (EUGÈNE ; en religion : HENRI-DOMINIQUE), frère prêcheur, 1875-1945.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. VIE.
— Né à Regnevelle (Vosges) le 29 juin 1875, Eugène Noble entre à quatorze ans au petit séminaire et, le 9 février 1898, reçoit l'habit dominicain au couvent d'Amiens. Profès un an plus tard, il fait ses études ecclésiastiques à Flavigny (Côte-d'Or) : il est ordonné prêtre le 28 septembre 1902. Avec les PP. Allo, Blanche, Garrigou-Lagrange (DS, t. 6, col. 128-134), Gillet, Jacquin, Lemonnyer (DS, t. 9, col. 586-588), de Poulpiquet, Noble appartient à la génération de religieux sélectionnés par Ambroise Gardeil (DS, t. 6, col. 122-123) pour constituer un corps professoral de théologie plus qualifié et rehausser ainsi le niveau scientifique des études dominicaines (voir à ce sujet ce qu'a écrit Noble dans sa notice sur A. de Poulpiquet, Année dominicaine, 1921, p. 58-66). A ce titre il participe au lancement de la Revue des sciences philosophiques et théologiques, publiée à partir de 1906 par le Collège théologique du Saulchoir (Kain, Belgique). Après quatre années d'enseignement de la philosophie (1905-1909), mené de front avec une formation complémentaire à Paris, Noble est spécialisé en théologie morale. Il enseigne ainsi au Saulchoir de 1909 à 1914, de 1919 à 1928. Il est prieur du Saulchoir (1922-1931), puis du couvent du Saint-Sacrement à Paris (1931-1933). Parmi diverses activités apostoliques à Paris, il eut particulièrement à coeur la B.E.C. (Bibliothèque d'étudiants catholiques) qu'il organisa dès 1929 dans le Quartier latin et, dans son prolongement, un « Centre de recherches philosophiques et spirituelles » (1942) ; une tentative assez neuve de communauté religieuse lui fut source d'épreuves qui assombrirent les derniers mois de sa vie. Il mourut subitement le 3 juin 1945.
2. ŒUVRES.
— 1) En théologie morale, l'effort propre de Noble s'est porté sur l'étude des bases même de l'agir vertueux, par une analyse du jeu subtil du volontaire au sein du monde des passions, et de la formation de la conscience morale. En ce domaine, on lui doit : L'éducation des passions (Paris, 1919), La conscience morale (1923), Les passions dans la vie morale (1931-1932),

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