— Guillaume et Antoine Gazet, et leurs trois neveux, fils de leur frère Louis et de Marguerite Labbe, sont des érudits et des humanistes qui méritent de figurer ici. Ils ont l'esprit de famille. Guillaume dédie son Consolateur à ses trois soeurs religieuses ; l'un de ses neveux, Guillaume Moncarré, lui succède comme curé, — la cure était à la désignation de l'abbé de Saint-Vaast, où Alard Gazet et un Robert Moncarré † 1638 étaient moines —, et publie les ouvrages posthumes de son oncle. Guillaume donne l'Approbation à la Chronique que publie Nicolas. Alard cite des vers iambiques d'Angelin dans son Cassien, et l'éditeur présente les trois frères dans la réédition du Cassien en 1628, tandis que Guillaume a signalé les oeuvres d'Antoine et d'Angelin, et les siennes propres, dans sa Bibliothèque.

1. Alard,

né le 1er octobre 1565, se présente à treize ans, — sa petite taille est restée légendaire —, à l'abbaye bénédictine de Saint-Vaast à Arras, où il fait profession à Pâques 1587. Gradué en théologie de l'université de Douai, il est préposé à l'administration de différents prieurés de l'abbaye, en particulier à Saint-Michel-lez-Arras, à partir de 1611. Il se consacre à l'édition et au commentaire des Opera omnia de Jean Cassien (in-folio, Douai, 1617 ; 2e éd. augmentée d'un commentaire du De incarnatione, Arras, 1628 ; Paris, 1642 ; Lyon, 1677 ; Leipzig, 1733). En 1622, Alard publie à Arras un De officio seu horis B. Mariae Virginis collectanea disquisitio, suivi d'une Altera disquisitio de officio defunctorum, etc. Les bibliographes signalent encore une Praxis monastica, un Epitome juris canonici de regularibus ; et d'autres traités 172 (De consiliis evangelicis, par exemple), restés manuscrits et sans doute perdus. Alard mourut le 23 septembre 1626.

2. Angelin

est né à Saint-Pol le 18 octobre 1568. Maître ès arts à Douai, il entre...

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