Auteur : Gaston ROTUREAU.
 
Tome 12 - Colonne 1
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Titre de l'article : PACAUD (PIERRE), oratorien, 1682-1760.
Début de l'article :
— Né, dit-on, à Pornic (Bretagne) en 1682, fils d'un maître chirurgien, Pierre Pacaud, après ses études d'humanités et de philosophie à Nantes, entra à l'Oratoire, à Paris, le 6 octobre 1701. Ordonné prêtre le 16 mars 1709, zélé, charitable, modeste, fervent, il mena une activité de prédicateur estimé, non sans attirer sur lui l'attention de l'archevêque de Paris, Ch. de Vintimille, qui, à deux reprises, l'interdit de prédication à cause de ses tendances jansénisantes (ainsi pour l'Avent de 1729). En raison de ces mêmes tendances, Pacaud fut éloigné de la maison de Paris et envoyé à celle de Dijon en 1746 ; il ne fut pas, comme on l'a dit, expulsé de l'Oratoire. Pacaud mourut le 3 ou le 9 mai 1760. Son seul ouvrage publie des Discours de piété sur les plus importants objets de la religion (3 vol., Paris, 1745 ; rééd. en 1751 et en 1757 ; un tome 2 daté de 1763 à la Bibl. des jésuites de Chantilly). La 1e éd., anonyme comme les deux suivantes, semble due à l'initiative d'un ami (capucin si l'on en croit Colonia). Sur représentation de docteurs de Sorbonne, le livre fut saisi et son débit ne fut autorisé qu'après introduction de trente-cinq cartons correcteurs. Migne en a donné une édition abrégée (coll. Orateurs sacrés, t. 45, Paris, 1854, col. 1157-1366). Selon le nécrologe oratorien, ces « Discours de piété, tendres, insinuants, venaient du coeur et allaient au coeur ». Le ton des sermons imprimés est plus simple, plus chaleureux que celui de beaucoup de ses contemporains. Quant au contenu, il est difficile d'y trouver des positions nettement jansénistes ; les ennuis de Pacaud semblent être dus plutôt à ses sympathies pour les « appelants » et au climat de querelle chicaneuse de l'époque. L'ouvrage ne suit pas l'ordre de l'année liturgique, mais un ordre qui se veut logique. On n'y remarque pas un enseignement spirituel personnel, mais pas davantage de controverse ou d'apologétique : Pacaud expose la foi chrétienne à ses contemporains pour qu'ils en vivent. Nouvelles ecclésiastiques, 5 novembre 1729, p. 4 ; 26 juin 1745, p. 101-103 (sur les 35 cartons) ; 20 novembre 1746, p. 186. — D. de Colonia, Dictionnaire des livres jansénistes, t....

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