— 1. Vie. — 2. Œuvre. — 3. Doctrine.

1. VIE.

— Une brève notice de Jérôme (De viris illustribus 106, éd. E.C. Richardson, TU 14, 1, Leipzig, 1896, p. 49) nous apprend que « Pacien, évêque de Barcelone aux confins des Pyrénées, homme d'une éloquence châtiée, célèbre par sa vie autant que par ses discours, écrivit divers opuscules, entre autres un Cervulus, sur les calendes de janvier et les jeux païens (cette précision donnée par deux mss semble une glose postérieure), et contre les Novatiens ; il mourut sous l'empire de Théodose, déjà dans une extrême vieillesse ». Plus loin (ch. 132, p. 55), Jérôme dit que Pacien avait un fils nommé Dexter, auteur d'une Historia omnimoda. Ce Dexter est sans doute le préfet du prétoire auquel Jérôme dédie le De viris illustribus, puis l'Apologie contre Rufin. Pacien mourut donc après 379 (avènement de 18 Théodose) et avant 392 (date du De viris de Jérôme). D'autres indications permettent de préciser ces dates : Pacien devint évêque après 343, date à laquelle Prétextat siège comme évêque de Barcelone au concile de Sardique. Il compte Apollinaire au nombre des hérétiques (Epist. 1, 3, 2), ce qui situe ses écrits après la condamnation de celui-ci par le pape Damase en 377 (Epist. 2, PL 13, 352-353) ; en outre l'insistance sur la catholicité de son Église suppose l'antériorité du décret de Théodose (29 mars 380) qui refuse ce titre aux diverses Églises hérétiques. De l'oeuvre de Pacien, on peut conclure qu'il avait bénéficié de l'éducation classique commune à l'époque, puisqu'il dit avoir étudié Virgile (Epist. 2, 4 ; De bapt. 1, 3-4). Il n'est pas impossible que, avant son fils Dexter, Pacien ait d'abord fait carrière dans l'administration impériale avant d'être appelé à l'épiscopat, tout comme son contemporain Ambroise de Milan.

2. ŒUVRE.

— 1° Le Cervulus, mentionné par Jérôme, est aujourd'hui perdu (Pacien y fait allusion au début de sa Paraenesis 1, 3). Ce traité...

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