— Issu d'une famille estimée dans le pays, Pacifique Ramati se trouva orphelin assez jeune ; en 1445, il entra chez les franciscains de l'Observance à Novare. Devenu prêtre, il s'adonna à la prédication et, continuant l'oeuvre de saint Bernardin de Sienne, il se dévoua pleinement à la réforme de son Ordre et à la restauration de la vie religieuse dans l'Italie septentrionale. Ses supérieurs le chargèrent même de promouvoir la croisade contre les Turcs en ces régions. Le 13 mai 1481, la congrégation générale des Mineurs cismontains, tenue à Ferrare, le désigna comme commissaire en Sardaigne, où il mourut, à Sassari, avant le 14 juin de l'année suivante. Sa dépouille mortelle fut ramenée peu après en sa ville natale. Benoît XIV approuva son culte le 7 juillet 1745. Mettant à profit son expérience pastorale et à la demande de plusieurs, Pacifique écrivit en 1473 un manuel de confession, en italien, qui fut appelé Somma pacifica. La première édition vit le jour à Milan en 1479 (in-8° de 242 p.) sous le titre : Opereta dicta Sumula ho vero Sumeta de pacifica conscientia. L'ouvrage trouva une large audience, puisqu'il fut imprimé encore 2 fois au 15e siècle et au moins 7 autres fois avant le concile de Trente. Puis en 1579 parut à Venise une refonte du texte en conformité avec les décisions conciliaires, surtout en ce qui concerne le mariage, oeuvre du carme François de Trévise (réimprimée en 1581) : Somma Pacifica composta più di cent'anni dal R.P.F. Pacifico da Novara… En un style simple, l'auteur s'adresse au confesseur pour lui enseigner la manière de recevoir le pénitent et de l'interroger sur les articles de la foi, les sacrements, les commandements de la Loi, et surtout les devoirs à remplir pour chacune des catégories socioculturelles : mariés ou célibataires, notables, juges, médecins, maîtres et étudiants, marchands, banquiers, artisans, hospitaliers, clercs, bénéficiers et curés, religieux, évêques, prélats réguliers et assimilés ; puis il présente des interrogations sommaires pour chaque cas. Il traite ensuite du pouvoir et de la science du confesseur, rappelle enfin les canons pénitentiels, les excommunications papales et épiscopales, etc. Pacifique cite en marge ses sources, qui sont en général les...

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