Auteur : Redemptus Maria VALABEK.
 
Tome 12 - Colonne 28
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : PADILLA (PIERRE DE), carme, 1543 — vers 1600.
Début de l'article :
— Pedro de Padilla, né à Linares (Jaén) en 1543, est en 1564 inscrit à l'université nouvellement fondée de Grenade. Admiré par des contemporains comme Cervantes et Lope de Vega, il consacra ses talents à la poésie jusqu'à son entrée dans l'ordre des carmes (1584) : poésie historique, chevaleresque, romantique, épique. Il faisait partie du groupe remarquable d'écrivains réunis auprès de la Cour de Castille, les plus connus de la seconde moitié du 16e siècle. Ses liens d'amitié avec Cervantes amenèrent celui-ci — chose qu'il n'aimait guère — à composer plusieurs sonnets de recommandation à lui dédiés. Padilla, en plus d'une large formation classique, était versé en italien, en portugais, en français, en flamand et en latin. On a admiré et apprécié son castillan pour sa pureté et son exactitude, ce qui lui a valu d'être mis au rang des autorités en langue espagnole dans le catalogue publié par l'Académie d'Histoire en Espagne. Lope de Vega l'appelle « la merveille de ce siècle ». A l'âge de 42 ans, Padilla demanda à être admis dans l'Ordre du Carmel à Madrid. Il y passa le reste de ses jours. On a dit qu'il entra chez les Carmes à cause de leur grande dévotion envers la Vierge Marie. En fait, sa piété profonde, son attachement aux mystères de la vie du Christ, et son amour exceptionnel pour Notre Dame qui transparaissent dans sa poésie pourraient avoir joué leur rôle dans sa vocation tardive à la vie religieuse. Les quinze années qu'il vécut au Carmel furent consacrées à la prédication et à la censure de livres ; le dernier renseignement que nous ayons à son sujet est son approbation en 1600 d'un ouvrage d'Alonso de Ledesma. Ses talents littéraires ne furent pas négligés, mais désormais ses poèmes sont tous consacrés à des sujets spirituels et religieux, marials en particulier. 29 Ses deux principaux recueils de poèmes sont : Jardín espiritual (Madrid, Querino Gerardo, 1585) et Grandezas y Excelencias de la Virgen Señora nuestra (Madrid, Pedro Madrigal, 1587 ; Madrid, Vega, 1806) ; un troisième volume, Ramillete de Flores, fut confisqué par l'Inquisition espagnole et a disparu. Jardín espiritual montre un Padilla pénitent....

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 5 pages.