Auteur : François ÉVAIN.
 
Tome 12 - Colonne 35
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Titre de l'article : PAGANI (JEAN-BAPTISTE), de l’Institut de la Charité, 1806-1860.
Début de l'article :
— Né le 14 mai 1806 à Borgomanero, Giovanni Battista Pagani est ordonné prêtre le 20 décembre 1828. Directeur spirituel au grand séminaire de Novare, il y enseigne également la théologie dogmatique et le droit canon. Entré en 1836 dans l'Institut de la Charité, fondé en 1828 par Antonio Rosmini, il est envoyé par ce dernier en Angleterre (1839), où les « rosminiens » avaient fondé une mission. Il y séjournera seize ans, comme supérieur de 36 communauté puis comme provincial. Ami de N.P. Wiseman et de H.E. Manning, il joue avec son confrère L. Gentili un rôle important dans le dialogue avec l'Anglicanisme et la naissance du Mouvement d'Oxford. Au service du Saint-Siège, il coopère à la restauration de la hiérarchie catholique dans les Îles Britanniques (1850). En dépit d'une santé précaire, il déploie une intense activité apostolique, fondant notamment un noviciat et une demi-douzaine de maisons d'où une soixantaine de religieux de son ordre exercent, en Angleterre et en Irlande, le ministère des missionnaires itinérants. A la mort de Rosmini (1er juillet 1855), Pagani est élu pour lui succéder à la tête de l'Institut de la Charité. Il s'établit à Rome, est nommé consulteur de la Congrégation de l'Index, implante son Institut en France (un orphelinat à Anzin qui subsistera jusqu'aux expulsions de 1903). Après une visite en Angleterre, Pagani meurt à Rome le 26 décembre 1860. Il ne faut pas le confondre avec son confrère homonyme G.B. Pagani (1844-1926), auteur d'une Vita di A. Rosmini (2 vol., Turin, 1897) qui fait encore autorité aujourd'hui. L'oeuvre de notre Pagani comporte une vingtaine de titres d'ouvrages spirituels écrits soit en italien soit en anglais. Certains sont mineurs et classiques ; ainsi les conférences sur la perfection chrétienne (1839) et sur la vie religieuse (1848), la biographie de L. Gentili (1801-1848), parue en 1851, et celle d'un jeune scolastique rosminien, A. Kidgell (1828-1848), parue en 1853 ; ou encore les trois volumes sur la « science des saints » qui illustrent les vertus de chaque jour du mois à l'aide de textes de la Bible, des Pères et des saints. On lui doit encore un commentaire de l'évangile de Matthieu en forme de méditations (1853) et, dans le contexte oecuménique anglais, une justification de...

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