— Né à Venise, prêtre à S. Paternian, Giovanni Palazzi fut en 1664 nommé curé de S. Maria Mater Domini, puis en 1684 archiprêtre de la Congrégation vénitienne du clergé de la même église. Il devint chanoine de l'église ducale et examinateur au synode de 1686. Outre les charges de Conservateur de la Bulle Clémentine et de conseiller de l'empereur Léopold I, il enseigna la jurisprudence à Venise et fut professeur de Droit canon à l'université de Padoue. Le 8 juillet 1692 fut mis à l'Index, comme quiétiste, son ouvrage spirituel : Armonia contemplativa delli santi Filippo Neri, Ignatio Loiola, Gaietano di Tieni e Teresa di Giesù, disposta secondo l'ordine delli Vangeli non solo per tutti li giorni dell'anno, mesi e settimane, ma ancora per tutte le feste principali…, Anvers (= Venise), 1690. Il s'agit d'une rééd. notablement augmentée de l'anonyme Armonia contemplativa delli santi Filippo Neri, Ignatio Loiola, Caietano di Tieni e Teresa di Giesù…, Anvers (= Venise), 1675. L'éd. de 1690 fut reprise en 1693 sous un autre titre, peut-être pour éviter une nouvelle mise à l'Index : Vita, Morte, Resurrezione di Giesù Cristo… colle feste principali de' santi…, Anvers (= Venise) ; cette rééd. ne se distingue de celle de 1690 que par des différences bibliographiques. Elles ont été analysées par A. Niero (Alcuni aspetti…, cité infra). Celle de 1690 dispose les méditations selon le temps liturgique. Les thèmes « quiétistes » se réduisent à des expressions métaphoriques (surtout la « supposition impossible »), à l'amour pur et à la vision béatifique in statu viae (à propos de Philippe Neri et de Thérèse d'Avila). Par contre, il faut relever l'insistance de Palazzi sur la dimension fraternelle et sociale de la vie chrétienne : selon lui, une vie spirituelle qui ne se traduirait pas par des bonnes oeuvres en faveur du prochain et de son propre pays ne serait pas authentique. Palazzi a beaucoup publié sur l'histoire de Venise (vg La virtù in giocco, overo Dame patritie di Venezia famose per nascita, per lettere…, Venise, 1681, qui présente quelque intérêt hagiographique ; goût baroque) et...

[...]