— Né à Tours le 7 décembre 1661, d'une famille qui a donné plusieurs de ses membres à la Compagnie de Jésus, Martin Pallu entra au noviciat parisien des Jésuites le 7 septembre 1678. Entre ses premiers voeux (1680) et ses voeux solennels (1696), Pallu fit sept années d'études philosophiques et théologiques et sept années d'enseignement dans les collèges. Il fut ensuite affecté à la prédication. Il appartient à la maison professe de Paris en 1703-1705 ; il prêche l'Avent à la Cour en 1706. En 1708, il est à Orléans, mais l'année suivante et, semble-t-il, jusqu'à sa mort il est affecté à la maison professe de Paris. En 1711, il doit abandonner la prédication pour raisons de santé ; il donne alors des 131 retraites, dirige des consciences. Succédant à J. Crasset et à L. Jobert † 1719, il est (durant 24 ans ?) le directeur de la Congrégation mariale de la maison professe. Affligé d'un asthme violent durant ses six dernières années, il les mit à profit pour rédiger ses ouvrages. Pallu mourut le 21 mai 1742 et fut enseveli dans l'église Saint-Paul-Saint-Louis. Mis à part une tragédie (Celsus Martyr, Paris, 1687), les publications de Pallu, qu'il s'agisse des traités spirituels ou des sermons, ont en commun un style élégant et simple, une pensée claire, sans originalité profonde, mais solidement traditionnelle, qui en rendent la lecture facile. On y perçoit le ton du prédicateur, y compris dans les traités ; mais l'intention constante est d'éclairer et de faire réfléchir plus que d'enflammer. Pallu s'inspire évidemment de l'Écriture, qu'il commente parfois longuement, de saint Thomas d'Aquin et du concile de Trente pour la doctrine théologique, des saints Augustin, Bernard, François de Sales et Thérèse d'Avila pour la spiritualité. Il fut beaucoup lu jusqu'à la Révolution française, beaucoup plus que son contemporain J.-P. Caussade qui est d'une autre envergure spirituelle. Pallu cherche à former ses contemporains à une vie chrétienne éclairée et sérieuse. Œuvres. — La solide et véritable dévotion envers la sainte Vierge (Paris, 1736, 1745, 1778). — De l'Amour de Dieu (1737, 1747, 1778). — De la connaissance et de l'Amour de N.S. Jésus-Christ (1738 ; il ne...

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