— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.

1. VIE.

— Johannes de Paltz, originaire d'une localité du même nom (aujourd'hui Pfalzel), près de Trèves, était fils de l'armurier Henri de Heilbronn surnommé Jeuser. A partir de 1462, il étudia à Erfurt et y devient maître ès arts en 1467. Après son entrée au couvent des augustins de cette ville, il eut pour maître Jean de Dorsten († 1481 ; DS, t. 8, col. 480-481) et fut ordonné prêtre vers 1470. En 1474-75, il fut prieur à Neustadt sur l'Orla. En 1482 il fait cours sur les Sentences ; maître en théologie l'année suivante, il enseigna jusqu'en 1495 (avec quelques interruptions) à la faculté de théologie d'Erfurt. Il est attesté qu'en 1485, il est de plus visiteur des couvents de femmes d'Erfurt et en 1488 inquisiteur de Thuringe. Paltz fut un prédicateur apprécié, au langage expressif et vigoureux ; par délégation du légat du pape Raymond Peraudi, il prêcha la croisade contre les Turcs (1488-1490) ; à partir de 1490, il prêche les indulgences en Thuringe, Meissen, Marche, Saxe, Mecklembourg et Souabe ; il doit aussi avoir prêché alors en Bohème contre les Hussites. A partir de 1501, de nouveau sur la demande de Peraudi, il prêche les indulgences dans diverses villes. Paltz s'occupa aussi de la réforme des couvents : chez les augustins de Herzberg sur l'Elster Noire (1490-1492) ; dans son diocèse d'origine, Trèves (1493-1500 ; il fonde le couvent réformé de Mülheim, aujourd'hui Ehrenbreitstein) ; de 1501 à 1503, il s'emploie à la fondation d'un couvent à Sternberg (Mecklembourg). A la fin de 1503 et en août 1505 sa présence est attestée dans son couvent d'Erfurt. L'affirmation de Weijenborg, selon laquelle il aurait été maître des novices de Luther, n'est pas prouvée. A partir de 1507, Paltz passa les dernières années de sa vie comme prieur du couvent de Mülheim ; il y mourut le 13 mars 1511.

2. Œuvres.

— Pour les manuscrits et les éditions, voir A. Zumkeller, Manuskripte von Werken der Autoren des Augustiner-Eremitenordens… (Wurtzbourg, 1966, p. 255-260 et 604, n. 551-561) et M. Ferdigg, dans Analecta...

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