Auteur : Giovanni ANTONAZZI.
Tome 12 - Colonne 149
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Titre de l'article : PALUZZI (CATHERINE), dominicaine, 1573-1645.
Début de l'article :
— Francesca Paluzzi naquit à Morlupo, près de Rome, le 7 mars 1573. Après la mort de ses parents, vers sa vingtième année, elle servit de mère à ses six frères plus jeunes et assura leur subsistance par un dur labeur. Elle devint tertiaire dominicaine en 1592 sous le nom de Caterina. Dix ans plus tard, libérée de ses tâches familiales, elle commença à mener chez elle la vie commune avec quelques compagnes ; elle fit alors de fréquents voyages à Rome où, bien que d'humble condition, elle s'acquit l'estime et l'amitié de personnalités du monde ecclésiastique et de l'aristocratie. Malgré des difficultés en apparence insurmontables, elle fonda en 1620 à Morlupo un monastère de dominicaines cloîtrées qui dura jusqu'en 1810, date de sa suppression au temps de l'occupation française. Caterina mourut le 19 octobre 1645.
Sur l'ordre de son confesseur, Caterina Paluzzi écrivit une relation, sorte d'autobiographie, de ses expériences mystiques et de sa vie spirituelle. Diverses sources apportent leur témoignage sur ces sujets : ainsi, parmi d'autres, les lettres d'Alessandro Migliacci, son directeur spirituel, à son frère Domenico Migliacci ; celles qu'écrivit à Caterina le cardinal Federico Borromeo (les lettres de Caterina à Borromeo sont perdues) ; la relation sur les dernières années de Caterina par son confesseur Francesco Farronio.
Sa physionomie spirituelle, tout en offrant les traits propres à la spiritualité dominicaine du 17esiècle, a aussi des caractéristiques personnelles d'un relief accusé. L'influence dominante est celle de Catherine de Sienne, dont Caterina Paluzzi sentait la présence quasi physique à ses côtés, qui l'inspire, la guide, lui sert de modèle. Il serait aisé d'établir un parallèle entre les faits les plus saillants de leur expérience mystique, entre leur doctrine, la fréquence de leurs visions et de leurs extases, certains phénomènes extraordinaires (contact avec le côté du Christ, échange des coeurs, stigmatisation). Le Christ est constamment au centre des vues de Caterina ; elle a aussi une dévotion particulière à l'enfance de Jésus, à sa passion (le côté ouvert révélant le coeur du Christ), à l'eucharistie. Thérèse d'Avila, qui lui apparut à diverses reprises, lui fut connue grâce à des guides carmes...
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