— 1. Vie. — 2. Œuvre.

1. VIE.

— Un éloge de Pamphile avait été rédigé par son maître Piérios d'Alexandrie (cf. Philippe de Sidè, Histoire chrétienne, fragm. 7, éd. C. de Boor, TU 5/2, Leipzig, 1888, p. 171). Son disciple Eusèbe de Césarée (DS, t. 4, col. 1687-90) avait écrit sur lui trois livres de Mémoires (cf. Histoire ecclésiastique = HE VI, 32, 3 ; Martyrs de Palestine = MP 11, 1-3 ; Jérôme, De viris illustribus 81) : Ces deux écrits sont perdus, mais les témoignages d'Eusèbe permettent de retracer pour l'essentiel la carrière de Pamphile. Né vers 250 à Béryte de Phénicie (Beyrouth), de parents nobles, il parcourut dans cette ville le cycle traditionnel d'enseignement profane et se distingua « dans les affaires publiques de sa patrie » (MP 11, 1d — recension longue —, SC 55, 1958, p. 154). Il vint ensuite étudier l'Écriture à Alexandrie, sous la direction 151 de Piérios, maître du didascalée, surnommé « le nouvel Origène » (Photius, Bibliothèque, cod. 119, éd. R. Henry, t. 2, Paris, 1960, p. 94). Il s'établit enfin à Césarée de Palestine ; là il fut ordonné prêtre, dirigea l'école fondée par Origène et contribua au développement de la bibliothèque constituée par ce dernier (HE VI, 32, 3, SC 41, 1955, p. 135). Mis en prison pour sa foi en 307 sous Maximin Daia avec onze compagnons, il subit le martyre le 16 février 310 (plutôt que 309 ; cf. BS, t. 10, col. 98). Eusèbe a laissé de lui ce portrait : « Pamphile…, pendant sa vie entière, s'était distingué en toute vertu, par la fuite et le mépris du monde, par le partage de sa fortune entre les indigents, par le peu d'estime pour les espérances du monde, par la vie philosophique et l'ascèse. Mais surtout, plus que tous nos contemporains, il se distinguait par son zèle très authentique pour les Écritures divines, par son infatigable amour du travail dans tout ce qu'il entreprenait, par l'assistance à ses parents et à tous ceux qui l'approchaient » (MP 11, 2 — recension brève —, p. 156 ; la rec. longue, également authentique, ajoute quelques détails, en particulier qu'il possédait, comme qualités naturelles, ou plutôt comme...

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