Auteur : Mariano ACEBAL LUJÁN.
 
Tome 12 - Colonne 154
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Titre de l'article : PANES (ANTOINE), frère mineur, † 1676.
Début de l'article :
— Antonio Panes naquit, semble-t-il, à Grenade. Il entra chez les franciscains déchaux de la province de San Juan Bautista de Valence. Ordonné prêtre, supérieur du couvent de Torrente (Santa María), en résidence en 1640 au couvent de Priego (San Miguel) à Cuenca où il composa devant une image de la Vierge son dizain Bendita (cité infra), il était en 1656 maître des novices à Valence (San Juan de la Ribera). Poète, érudit, penseur profond, prédicateur, il se distingua dans la direction spirituelle. Il appartient, comme Andrés de Guadalupe (DS, t. 6, col. 1090-1092) et Gaspar de Viana (t. 6, col. 137) à la troisième période (1670-1690) du recogimiento espagnol. Il mourut en 1676. Le dernier ouvrage publié par Panes est celui qui est le plus intéressant. L'Escala mística y estímulo de amor divino (Valence, 1675 ; la même année paraît à Rome la Guía de M. de Molinos ; DS, t. 10, col. 1486-1514) est composée de deux parties nettement distinctes. L'Escala mística, première partie rédigée en prose, présente sans grande nouveauté la mystique du recogimiento 155 ; sans s'attarder à la prière vocale et à la méditation, à l'acquisition des vertus, etc., « pour quoi il existe nombre de livres » (Prólogo), elle aborde directement la contemplation de quiétude et la perfection, dans la perspective du dénuement total de l'âme ou de la pauvreté spirituelle ; c'est là une doctrine devenue traditionnelle depuis le Siècle d'Or en Espagne. Panes invoque les Victorins, Thomas d'Aquin et Bonaventure, Tauler, Ruusbroec, Herp, etc., plutôt que les mystiques espagnols. Sans trop se préoccuper d'insérer son enseignement dans des structures bien réfléchies, il traite de l'amour pur, de la charité violente, de la connaissance positive et négative de Dieu, de l'humanité du Christ fondement de la vie spirituelle, des aspirations affectives, de la fruition, de la quiétude surnaturelle, de la présence de Dieu, de ce total dénuement de toute affection qui permet une remise totale en Dieu, de la communion comme moyen privilégié pour l'union. Le recogimiento consiste à passer de « la multiplicidad y variedad de objetos a la unidad y simplicidad » (p. 54). L'

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