Auteur : Baudouin de GAIFFIER.
 
Tome 12 - Colonne 166
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Titre de l'article : PAPEBROCH (DANIEL), jésuite, 1628-1714.
Début de l'article :
— La personne de Daniel Papebroch peut être étudiée sous différents aspects : l'historien, le religieux, l'auteur spirituel. C'est ce dernier aspect que nous présenterons ici. Son grand-père paternel vivait à Hambourg ; au moment des guerres de religion, il quitta cette ville et vint s'établir à Anvers, où Daniel naquit le 17 mars 1628. Après avoir fait ses premières études à Anvers et à Douai, il entra dans la Compagnie de Jésus en 1646. Lorsqu'il eut terminé sa formation religieuse en 1660, il fut appelé à collaborer aux Acta Sanctorum, dont les deux volumes de janvier et les trois volumes de février avaient paru. J. Bollandus venait d'être invité par le pape Alexandre VII et le général de la Compagnie de Jésus à se rendre à Rome. Vu son âge et son état de santé, il ne put accepter, mais il y envoya G. Henschenius et Papebroch, qui quittèrent Anvers le 22 juillet 1660 et n'y rentrèrent qu'après plus de deux ans, le 21 décembre 1662. Papebroch a pris part d'une manière importante à la rédaction de 18 volumes des Acta Sanctorum, du premier tome de mars jusqu'au cinquième de juin, durant les années 1668 à 1709. De ces années nous ne rappellerons que deux événements. D'abord celui de ses rapports avec Jean Mabillon (DS, t. 10, col. 1-4). Retenu à Luxembourg en 1668 par un accident arrivé à Henschenius, Papebroch rédigea un travail sur les anciens diplômes monastiques : Propylaeum antiquarium circa veri ac falsi discrimen in vetustis membranis (AS Avril, t. 2, Anvers, 1675). Dans ses conclusions, il se montrait 167 très sévère pour un bon nombre de ces documents. Cette critique provoqua l'apparition du De re diplomatica de Mabillon (1681). Avec une parfaite modestie, Papebroch reconnut la valeur de ce traité et écrivit à l'auteur pour lui manifester son admiration et son accord. Ayant dû s'occuper de l'origine de l'ordre des Carmes, il le fit avec grande prudence, mais il ne put empêcher certains historiens carmes de l'attaquer et de vouloir le faire condamner par l'Inquisition. Dans tout ce pénible débat, Papebroch se montra un modèle de calme et de courage. Il n'eut qu'une préoccupation : dire la vérité avec le souci constant de ne blesser personne. Comme on le...

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